Au cœur du litige, une décision de la LINAFOOT dans un conflit qui oppose le club à Maniema Union. Mazembe affirme que la FECOFA a transmis à la CAF la liste des clubs qualifiés pour les compétitions interclubs avant la signature officielle de cette décision. Selon le club, le document a été signé le 4 août, alors que la FECOFA a communiqué les noms des représentants dès le 30 juillet, date butoir fixée par la CAF.
Cependant, une source proche du dossier conteste cette version des faits. Après enquête, elle affirme que la décision a bel et bien été signée le 30 juillet 2025. Ce jour-là, une réunion aurait eu lieu au siège de la FECOFA en présence des représentants de la LINAFOOT et de la fédération. À l’issue de cette rencontre, le CONOR aurait statué et transmis immédiatement la décision à la CAF, en toute conformité avec les textes en vigueur.
Il est à noter que la FECOFA avait déjà demandé à la LINAFOOT de reprendre le championnat, conformément à une décision du TAS. Bien que les décisions du TAS soient exécutoires, elles ne suspendent pas les activités d’une fédération nationale. « Il revient désormais au tribunal de trancher », a précisé la source.
Mazembe veut la diversion ?
Le timing de cette nouvelle menace de Mazembe, alors que la présidente de la FECOFA se trouve avec l’équipe nationale à l’étranger, interroge. Le club, qui avait initialement contesté la décision de la LINAFOOT pour sa non-conformité aux textes, évoque aujourd’hui une falsification des documents, un revirement de discours qui ne passe pas inaperçu. Si le club pensait être dans son bon droit, pourquoi avoir changé d’accusation au lieu de saisir directement le TAS ?
Pour de nombreux observateurs, cette attitude pourrait être une tentative de diversion. Le TP Mazembe traverse une saison difficile, tant sur le plan organisationnel que sportif, et la pression des supporters se fait de plus en plus forte. En relançant un conflit médiatique avec la FECOFA, le club pourrait chercher à apaiser la colère de ses fans et détourner l’attention de ses propres problèmes internes.
Plutôt que de jouer les trouble-fête et de se lancer dans un bras de fer avec les institutions, le club ferait mieux de se concentrer sur la préparation de la saison prochaine. L’émergence d’autres clubs congolais sur la scène africaine ne devrait pas être perçue comme une menace, mais comme une richesse pour le football national.