La journée mondiale de lutte contre la tuberculose, commémorée le 24 mars de chaque année, a été célébrée ce mercredi 14 août au cours d’une activité organisée dans la salle Victoria au chef-lieu de la province du Kongo Central. L’événement, organisé par la Coordination provinciale de lutte contre la lèpre et la tuberculose, a réuni plusieurs acteurs de la santé sous la présidence du ministre provincial de la Santé, Ovide Yobila.
À cette occasion, Joseph Bikoko, directeur de la prison centrale de Matadi (Camps Molayi), a profité de l’occasion pour lancer un appel urgent. Il a révélé que sur les 712 détenus, 30 sont actuellement sous traitement contre la tuberculose.
« Nous disposons d’un pavillon d’isolement pour les malades afin d’éviter la propagation, et les cas détectés sont immédiatement pris en charge », a-t-il déclaré.
Cependant, il a souligné le besoin important d’un Centre de dépistage et de traitement (CDT) directement à l’intérieur de la prison. L’absence de ce dispositif retarde la prise en charge des cas.
« Avec le peu de matériel disponible, le prélèvement et l’acheminement des échantillons prennent beaucoup de temps. Nous sollicitons qu’un CDT soit installé ici, pour plus de rapidité et d’efficacité », a-t-il ajouté.
De son côté, la Division provinciale de la santé mène des campagnes de dépistage massif pour identifier les cas suspects dans toute la province. L’objectif est d’orienter rapidement les malades vers les structures spécialisées et d’assurer leur suivi.
Le ministre provincial de la Santé, Ovide Yobila, a rappelé que la tuberculose reste une maladie infectieuse très meurtrière, avec 5 000 décès quotidiens dans le monde. La RDC figure parmi les 30 pays les plus touchés, et le Kongo𝑜 Central est l’une des cinq provinces les plus affectées.
En 2024, la province a enregistré 8 189 cas incidents sur 14 820 personnes dépistées. Pour combattre ce fléau, un appel a été lancé à tous les acteurs de la lutte pour qu’ils s’engagent activement. Cela inclut les autorités, qui doivent orienter rapidement les malades vers les CDT, et le personnel soignant, qui doit garantir une prise en charge de qualité.
Pour la prison de Camps Molayi, l’urgence est de renforcer le dépistage et d’améliorer l’accès aux soins pour les détenus afin d’empêcher la propagation de la maladie.
Il est à noter que le thème international de cette année était « Oui, nous pouvons mettre fin à la tuberculose : s’engager, s’investir et agir », tandis que le thème national a été décliné en « Oui, nous pouvons mettre fin à la tuberculose : engageons-nous, investissons et agissons ensemble concrètement ». L’objectif de la journée était de renforcer la prise de conscience et l’engagement de tous pour un monde plus sain.