Judith Suminwa a souligné l’importance de ce geste pour la transparence et la gouvernance publique. « Je suis venue accomplir le devoir constitutionnel qui oblige le Gouvernement à déposer, au plus tard le 15 septembre, le projet de loi de Finances de l’année qui suit, donc celui de 2026. Nous avons atteint un budget global de 59.020,5 milliards CDF, l’équivalent de 20,3 milliards USD, avec une progression de 16 % par rapport à l’année précédente. »
La Première Ministre a précisé les priorités retenues dans ce budget, à savoir la sécurité nationale et défense, agriculture et diversification économique, infrastructures et énergie, éducation et fonction publique. Concernant l’agriculture, elle a tenu à clarifier une apparente baisse des crédits alloués.
« L’agriculture donne l’impression d’une baisse à première vue, mais une partie des crédits est inscrite au niveau des investissements provinciaux et du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T). Ces montants se retrouvent donc au ministère du Plan, conformément à la classification budgétaire », a-t-elle fait savoir.
Le Budget 2026, présenté comme équilibré en recettes et en dépenses, vise à renforcer la stabilité macroéconomique et à améliorer la capacité de l’État à financer ses priorités de manière autonome. Par rapport au budget rectificatif 2025, arrêté à 50.691,8 milliards CDF (17,7 milliards USD), celui de 2026 affiche une hausse de 16,4 %. Il porte des objectifs stratégiques visant à : doubler les recettes courantes à l’horizon 2028 ; consolider la trajectoire budgétaire soutenable ; financer la reconstruction des zones touchées par les conflits ; réduire les inégalités sociales et améliorer le bien-être de la population.
À travers ces prévisions, le gouvernement entend également poursuivre les réformes structurelles dont la digitalisation des régies financières, la rationalisation des exonérations, ainsi que l’amélioration du climat des affaires pour attirer davantage d’investissements. Ces réformes visent à renforcer la mobilisation des recettes intérieures et à assurer une meilleure transparence dans la gestion des finances publiques.
En parallèle, le gouvernement Suminwa a également déposé le projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice 2024, un acte qui garantit la transparence financière. En effet, la Loi de Finances rectificative 2024 avait été votée en équilibre à 44.410,1 milliards CDF. À la clôture de l’exercice, les recettes réalisées sont estimées à 35.513,9 milliards CDF, avec un taux de réalisation de 79,97 %.
Ce dépôt permet au parlement d’examiner en détail la gestion des fonds publics par le Gouvernement et de renforcer le contrôle démocratique sur les finances de l’État. Pour Judith Suminwa, cette démarche s’inscrit dans une logique de gouvernance responsable et de transparence vis-à-vis des citoyens.