La Première ministre Judith Suminwa séjourne depuis ce mercredi à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika, dans le cadre de la poursuite dans le sud-est du pays de son programme d’itinérance dans les provinces. Après avoir communié avec la population, la cheffe du gouvernement est descendue sur le terrain afin de voir de ses propres yeux l’état des infrastructures portuaires et lancer les travaux de réhabilitation des routes d’intérêt économique national et provincial.
C’est à la place Lubungo, à bord d’une pelleteuse, que la Première ministre a lancé les travaux de réhabilitation du boulevard Lumumba, épine dorsale de la ville de Kalemie, qui s’étend sur une longueur de 12,5 km. La réhabilitation de cette chaussée est d’autant plus importante pour la vie économique de cette partie du pays : elle est connectée à deux routes nationales, la RN5 et la RN33. Ainsi, elle permet d’approvisionner en biens essentiels les provinces voisines du Haut-Lomami, Lualaba, Haut-Katanga, avec la possibilité d’aller vers le Maniema et l’espace Kasaï. Le boulevard Lumumba a également une vocation touristique, étant donné qu’il longe le lac Tanganyika. Les travaux ainsi lancés seront exécutés grâce au financement du programme sino-congolais, sous la facilitation de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT).
Après les infrastructures routières, la Première ministre s’est penchée sur le port international de Kalemie, poumon économique du Tanganyika, aujourd’hui en perte de productivité à cause des dégâts causés par la montée des eaux du lac Tanganyika. Judith Suminwa a sillonné les différents compartiments de ce haut lieu de négoce, découvrant de visu les conditions difficiles dans lesquelles les agents portuaires et les commerçants y travaillent actuellement. Pour la patronne de l’Exécutif central, la réhabilitation de ce port devient plus qu’urgente. Elle a annoncé le début prochain des actions de réhabilitation de ce port économiquement stratégique.
Il faut rappeler que le gouvernement a signé récemment un contrat public-privé avec une firme chinoise pour la modernisation de ce port, dont la première phase des travaux coûtera un peu plus de 70 millions de dollars américains. Le port de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) connecte la RDC avec ceux de Bujumbura au Burundi, de Mpulungu en Zambie et de Kigoma en Tanzanie ; sa réhabilitation représente un réel soulagement pour les populations de la région et une véritable source de revenus pour l’État.