La ville portuaire de Matadi, autrefois réputée pour son dynamisme économique, est aujourd’hui confrontée à une insécurité croissante qui frappe de plein fouet ses habitants, en particulier les opérateurs économiques. L’agression de Guyguy Babaka, un cambiste connu sous le nom de “Tatu”, dans la nuit du 21 au 22 septembre 2025, est un triste symbole de cette dégradation.
Son domicile, situé dans le quartier Kimbombo près du stade Lumumba, a été la cible de bandits armés. Une importante somme d’argent a été dérobée, et la victime a été grièvement blessée de plusieurs coups de machette à la tête et à la main gauche. Cet acte de barbarie, survenu vers 2h30 du matin, a profondément choqué la population. Le plus inquiétant est l’absence d’intervention des forces de l’ordre au moment des faits.
Après son agression, Guyguy Babaka a exprimé son désarroi, une frustration largement partagée par les habitants de Matadi. « Y a-t-il vraiment des autorités dans cette ville ? Comment pouvons-nous vivre comme dans la jungle, sans sécurité ? Les mesures annoncées ne servent à rien, car aucun changement ne se produit. Nous voulons de la sécurité. »
L’insécurité qui ronge Matadi n’est pas qu’un simple fait divers ; elle représente une menace directe pour le tissu social et la vie économique de la province. Les déclarants en douane, les cambistes et les commerçants sont les premières cibles.
Il est grand temps que les autorités provinciales et nationales prennent la pleine mesure de cette situation sécuritaire. Matadi ne peut pas continuer à sombrer dans l’insécurité, car l’avenir de toute une province en dépend.