Bien avant la plénière qui devait examiner le rapport de la commission spéciale, présidée par Peter Kazadi, et qui a auditionné Vital Kamerhe et les pétitionnaires, il avait déjà annoncé son intention de démissionner. Le désormais ex-président de la chambre basse était accusé de mauvaise gestion financière et du non-respect du règlement intérieur de l’institution.
Les griefs portaient principalement sur une gestion opaque des finances, la suspension abusive des soins médicaux des députés et de leurs familles, ainsi que le vote de lois « dans la légèreté » et sans réelle délibération.
Ces critiques ont motivé une pétition signée par 262 députés, majoritairement membres de l’Union Sacrée, ce qui a conduit à la création de la commission spéciale pour examiner les accusations. Cette crise politique survient dans un contexte tendu, au moment de l’examen du budget 2026. Elle met en lumière un profond malaise au sein de l’institution parlementaire, où certains voient aussi des enjeux politiques plus larges liés à l’équilibre du pouvoir au sein de la coalition présidentielle.
Alors qu’un vote semblait imminent, Vital Kamerhe a choisi de démissionner avant la fin de la procédure. Devant les députés, il a justifié sa décision par le fait qu’il agissait d’une décision prise en toute responsabilité, pour préserver l’honneur de l’institution. Il a cependant ajouté que « la pétition sous examen est entachée d’irrégularités ».
Conformément au règlement intérieur, un bureau provisoire sera mis en place pour organiser rapidement l’élection d’un nouveau président durant cette session budgétaire. Élu en décembre 2024 avec le soutien de l’Union Sacrée, Vital Kamerhe quitte ses fonctions moins d’un an après son entrée en poste.