D’entrée de jeu, Eliezer Mputu, conseiller du gouverneur de province en charge de la jeunesse, a précisé l’objectif de cette rencontre qui est celui de placer les jeunes autour d’une réflexion collective. « Nous participons d’une manière ou d’une autre à l’encadrement de la jeunesse en suivant la vision du gouverneur de province. C’est pourquoi vous remarquez que nous organisons ce genre d’activités pour instruire la jeunesse. Et dans les jours qui viennent, nous pensons étendre cette initiative sur toute l’étendue de la province, car le souci n’est pas seulement de rester à Matadi », a-t-il déclaré.
Le premier intervenant, Arnaud Nzazi, assistant du gouverneur, a sensibilisé les participants sur l’importance de l’entrepreneuriat à l’ère du numérique, exhortant les jeunes à devenir créateurs d’emplois grâce aux canaux digitaux plutôt que de dépendre du marché classique de l’emploi. « L’entrepreneuriat digital est une opportunité pour chacun de vous. Au lieu d’attendre des emplois classiques qui se font rares, utilisez les canaux numériques pour créer vos propres entreprises », a-t-il insisté.
Dominique Nkodia Mbete, maire de Matadi, a pour sa part insisté sur la responsabilité citoyenne. Selon lui, une fois que les jeunes prendront conscience de leur rôle en proposant des projets concrets à l’endroit de l’État, plusieurs choses changeront sur tous les plans. « Le changement d’une nation commence par la jeunesse. Celle-ci doit assumer pleinement son rôle, proposer des projets concrets à l’État et s’engager dans la lutte contre les actes de vandalisme », a-t-il martelé.
De son côté, Me Albert Fabrice Puela, ancien ministre des Droits Humains, a salué l’initiative tout en mettant en garde la jeunesse contre l’instrumentalisation politique. « Les jeunes doivent être déterminés à réussir sans se laisser utiliser de manière dénigrante par les politiciens. La création d’entreprises est un levier pour réduire l’insécurité et améliorer la salubrité de nos villes. Votre avenir ne doit pas être dicté par des intérêts politiques passagers. Bâtissez votre propre voie », a-t-il recommandé.
Le débat sur les valeurs politiques a été abordé par Nsingi Pululu, ancien député national, qui a rappelé aux jeunes l’importance de choisir des dirigeants exemplaires. « Un politicien qui mérite la confiance de la jeunesse doit être un modèle et non un acteur qui ne vit que de théories ou d’“à-peu-près” », a-t-il insisté. Il a poursuivi que « le Congo a trois grands défis : l’Identité, les Infrastructures et l’Insécurité. Vous, jeunes, devez être au cœur des solutions. »
Enfin, Julien Zamuangana, directeur général de la DGRKC, a invité les jeunes à développer une culture de civisme fiscal. « Le paiement des impôts et taxes est une clé essentielle pour financer la reconstruction et le développement du Kongo Central », a-t-il expliqué, tout en retraçant l’histoire et les missions de la régie financière provinciale.
Avant la clôture, une série de questions et préoccupations adressées aux intervenants a enrichi les échanges, permettant d’éclairer plusieurs zones d’ombre. La conférence s’est achevée dans une ambiance scientifique et conviviale par une photo de famille, immortalisant les moments de partage entre jeunes et panélistes.