Le caucus des députés nationaux du Kongo Central, réuni en urgence ce mardi au Palais du Peuple à Kinshasa capitale de la RDC, a suivi avec une attention soutenue la crise institutionnelle qui secoue l’Assemblée provinciale de la province. Tout en condamnant les actes de vandalisme survenus la veille, il exige l’ouverture d’une enquête indépendante.
Après avoir examiné la situation, le caucus a rendu publique une déclaration commune pour condamner fermement les violences survenues le lundi 6 octobre dans l’hémicycle. Il réaffirme que ces actes sont indignes des valeurs traditionnelles kongo et des principes démocratiques qui doivent régir l’expression parlementaire.
« Le caucus condamne avec la dernière énergie les scènes de violence observées à l’hémicycle de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, hier lundi 6 octobre 2025. Ce comportement ne reflète ni les valeurs kongo ni les principes démocratiques. Le caucus exige qu’une enquête indépendante soit diligentée afin d’établir les responsabilités et de sanctionner les auteurs le cas échéant », a déclaré Pierre Nsumbu Muntu Kalavo, président du caucus, lors de la lecture de la déclaration.
Tout en reconnaissant les prérogatives dévolues aux députés provinciaux dans l’exercice de leurs fonctions, le caucus les exhorte à poursuivre leur initiative parlementaire dans le strict respect des textes légaux et réglementaires régissant l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée provinciale.
« Par respect pour notre peuple, le caucus encourage tous les membres de l’Assemblée provinciale du Kongo Central à cultiver la paix, le dialogue, la réconciliation, l’unité et la cohésion dans l’intérêt supérieur de la province », a-t-il ajouté.
Pour rappel, la journée du lundi a été émaillée d’incidents lors de la plénière d’installation du bureau d’âge. Des pertes matérielles ont été enregistrées et deux députés sont sortis blessés. Dans ce climat de tension, le Directeur de l’Administration a été contraint de délocaliser la plénière à la mairie.
Signalons que tous les membres du bureau visés par des pétitions sont désormais tombés. Le président et le vice-président ont été déchus, malgré leurs lettres de démission jugées entachées d’irrégularités administratives. En revanche, celle du rapporteur a été jugée recevable.
L’ouverture d’une enquête indépendante devrait permettre d’établir clairement les responsabilités.