Le prix du transport en commun à Matadi a été revu à la baisse, avec une mise en vigueur ce jeudi 23 octobre. Pour la voiture, le prix de la course passe de 700 à 550 FC, et pour la moto, de 1000 à 500 FC. Le maire Dominique Nkodia a pris cette décision à l’issue d’une réunion tenue mercredi 22 octobre avec les différentes parties prenantes du secteur du transport dans la ville de Matadi.
Lors de cette réunion, à laquelle ont participé les chefs des divisions de l’économie, l’association des chauffeurs du Congo (ACCO) et l’association des motocyclistes de Matadi, cette mesure fait suite à l’appréciation du franc congolais face au dollar américain. « Malgré l’appréciation notable du franc congolais face au dollar américain et la baisse du prix du carburant, les tarifs des biens et services sont restés inchangés », déplore Dominique Nkodia Mbete.
Il ajoute :
« Quand il y a une hausse des prix, il est plus facile pour les opérateurs économiques d’augmenter les tarifs. Mais lorsqu’il y a une baisse, il y a une inélasticité des prix par rapport à cette diminution. C’est ce que nous constatons. »
Après une longue discussion, les acteurs et autorités ont convenu d’adopter de nouvelles grilles tarifaires qui prendront effet dès ce jeudi 23 octobre. La course en taxi est désormais fixée à 550 francs congolais et celle en moto à 500 francs congolais.
Les chauffeurs et motocyclistes ont posé une condition : la baisse des tarifs doit également se refléter dans le montant du versement quotidien qu’ils reversent à leurs propriétaires. Dominique Nkodia a accepté cette demande, précisant que si les tarifs ont été réduits de 20%, les propriétaires de taxis et motos doivent ajuster leurs versements en proportion.
Cette action ne concerne pas uniquement le secteur du transport. Les autorités de Matadi appellent tous les commerçants et opérateurs économiques à ajuster leurs prix en accord avec la baisse du dollar.
Pour assurer la mise en œuvre de cette directive, un contrôle rigoureux sera instauré, et l’affichage public des tarifs rendu obligatoire afin de prévenir toute pratique de spéculation sur le marché local.
Le maire a également annoncé le lancement prochain d’équipes de contrôle sur les marchés pour suivre l’évolution des prix. Par ailleurs, tout opérateur économique, commerçant ou vendeur a désormais l’obligation d’afficher publiquement ses prix, permettant ainsi aux citoyens de vérifier l’application effective de la baisse du taux de change.