Placée sous le thème : « Progrès et défis dans la lutte contre la lèpre et la tuberculose à l’heure du déficit des financements : résilience et durabilité de la réponse », la rencontre se tient en présence des médecins coordonnateurs provinciaux des 27 coordinations de la RDC, des cadres nationaux ainsi que des partenaires techniques et financiers engagés dans la lutte contre ces deux maladies.
L’objectif principal de ces assises de six jours est de contribuer à l’accélération de l’élimination de la lèpre et de la tuberculose en République Démocratique du Congo, à travers l’évaluation, la planification et la redynamisation des interventions des deux programmes.
Cette édition se déroule dans un contexte particulièrement difficile, marqué par la réduction du financement extérieur, notamment après la suspension récente de l’appui américain. Une situation qui fragilise davantage le système de santé et complique la mobilisation des ressources nécessaires pour maintenir les activités essentielles de lutte contre la lèpre et la tuberculose.
Le ministre provincial de l’intérieur, Jacques Kiazola Vanakiaku, a salué l’organisation de ces assises à Matadi et a exprimé le soutien du gouvernement provincial à ces travaux.
« Le gouvernement provincial du Kongo Central tient à réaffirmer son accompagnement à ces efforts de santé publique. Nous devons redoubler de rigueur et de détermination pour produire des résultats concrets au terme de ces assises. J’invite les participants à un travail d’équipe, approfondi et constructif afin que les recommandations qui en découleront puissent contribuer à l’amélioration durable de la santé des Congolais », a déclaré le ministre.
Pour sa part, le Dr Florent Ngbondo, médecin directeur du Programme National d’Élimination de la Lèpre, a mis l’accent sur la nécessité d’une mobilisation accrue des ressources pour pallier la réduction du financement international.
« Comme le financement extérieur est en pleine réduction, les efforts de compensation en cours restent encore partiels pour combler l’ampleur du déficit, avec le risque de compromettre les acquis obtenus. Ces assises doivent donc permettre une analyse critique des résultats atteints et une réflexion sur des mécanismes durables et innovants pour la mobilisation des ressources financières à la base », a-t-il indiqué.
Il est à noter qu’au cours de ces assises parrainées par le ministère national de la Santé, les participants vont évaluer la mise en œuvre des recommandations de la 28ᵉ réunion annuelle, valider les données épidémiologiques de 2024 pour la lèpre et la tuberculose, apprécier les progrès réalisés dans les stratégies mondiales de lutte contre ces maladies, identifier les faiblesses et obstacles persistants, évaluer la gestion des médicaments, intrants et consommables, partager les informations pertinentes et innovations, mesurer le niveau de mobilisation des financements et formuler de nouvelles recommandations pour l’année 2025.





