Cette mobilisation visait à sensibiliser la population sur les impacts néfastes de l’exploitation pétrolière, en particulier concernant les 52 blocs pétroliers en projet à travers le pays, et à demander l’annulation de ces initiatives jugées dangereuses pour l’environnement.
La marche est partie de la place PetroBaf, a traversé le centre-ville pour se diriger vers la mairie de Boma. Là, une déclaration officielle a été remise au représentant du Maire par les organisateurs.
Serge Ngimbi, coordinateur de l’ONG IDEL, a précisé que cette activité s’inscrit dans le cadre de la semaine d’actions climatiques, observée dans plusieurs villes du pays.
« Le pétrole est exploité à Moanda depuis des années sans réel impact sur le développement local. Pourtant, l’État projette d’en exploiter 52 autres, ce qui aggraverait la dégradation environnementale pour environ 39 millions d’habitants. Le pétrole ne contribue qu’à hauteur de 4 % au budget national. Nous demandons l’arrêt définitif de ces appels d’offres. Peut-on se dire “pays solution” tout en détruisant le climat ? », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs précisé que du 1er et 2 novembre 2025, IDEL et MOJAC-RDC avaient conjointement mobilisé les populations dans plusieurs coins de la ville de Boma et le territoire de Muanda au km8, dans le secteur de Boma Bungu. À l’en croire, le souhait demeure de construire des collectivités vertes où la croissance économique et la protection de l’environnement marchent ensemble.
Le chef du bureau unique de la Mairie, représentant le Maire intérimaire, a salué l’initiative, réaffirmant l’importance de préserver l’environnement et s’est engagé à transmettre la déclaration aux autorités compétentes.
Cette mobilisation s’inscrit également dans la perspective de la COP30 prévue au Brésil, où plusieurs voix de la société civile congolaise souhaitent faire entendre leur opposition à l’exploitation pétrolière en RDC au nom de la justice climatique.





