De nombreux membres du gouvernement ont pris part aux échanges, notamment les Vice-Premiers Ministres de l’Intérieur, de la Défense Nationale et du Budget, les Ministres d’État en charge du Plan et des Affaires Étrangères, ainsi que les Ministres de l’Éducation Nationale, de la Santé, et de la Communication. La direction de l’Institut National de la Statistique (INS) et le Bureau Central du Recensement (BCR) étaient également représentés.
Dans sa restitution, Guylain Nyembo, Ministre d’État, Ministre du Plan et Vice-président de la CNR, a confirmé le succès de la cartographie pilote menée entre avril et mai derniers (à Kasa Vubu, Bulungu, et Tshikapa). Cette étape, essentielle pour découper le territoire en zones de dénombrement précises, est cruciale pour éviter les omissions lors du recensement national. « La première phase préliminaire est déjà achevée. Nous sommes à la phase préparatoire et nous nous préparons pour étaler cette cartographie de manière générale sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il précisé.
La CNR a également réévalué l’aspect financier du projet. Pour réaliser l’opération de cartographie à l’échelle nationale, le Ministre d’État Nyembo a indiqué que près de 30 millions de dollars américains devraient être disponibles d’ici l’année prochaine, avec des activités spécifiques déjà budgétisées jusqu’en juin 2026. « Nous voulons, avec la détermination du Gouvernement, mettre déjà en avant ce qui est disponible aujourd’hui et prévoir d’ici juin de l’année prochaine les activités que nous allons pouvoir réaliser ; ce qui nous permet aussi d’embarquer avec nous les partenaires qui sont là, l’UNFPA et tous les partenaires internationaux », a-t-il confié.
Face à l’enjeu budgétaire et temporel, la Première Ministre, Judith Suminwa, insiste sur une stratégie innovante : la mutualisation des efforts. Contrairement au recensement de 1984, l’ensemble du processus sera presque intégralement numérique. La CNR préconise donc de collaborer étroitement avec les ministères de l’Éducation Nationale, de la Santé, et de l’Intérieur (via l’ONIP), qui mènent déjà des opérations d’identification sur le terrain, afin de diminuer les coûts.
La République démocratique du Congo, qui n’a pas mené de recensement général de sa population depuis 1984, attend avec impatience la finalisation de ce projet. Comme l’a rappelé la Cheffe du Gouvernement lors du lancement du pilote en avril, des données fiables et actualisées sont une nécessité absolue. « Ces données, le gouvernement en a besoin pour une meilleure planification de ses actions », avait-elle souligné, insistant sur le fait que la conception et le pilotage des politiques publiques exigent de connaître les effectifs de population et leur situation économique et sociale, y compris dans les entités territoriales les plus reculées.





