Organisée sous l’impulsion du gouvernement, cette importante rencontre vise à harmoniser les pratiques et clarifier les procédures d’encadrement des partenariats conclus dans le cadre de la coopération « ressources contre infrastructures », notamment le projet Sicomines, considéré comme l’un des piliers du développement national.
Judith Suminwa a insisté sur le contexte dans lequel se tient ledit atelier. « Cet atelier se tient à un moment crucial, où notre pays poursuit sa trajectoire vers une reconstruction durable et inclusive, tout en veillant à ce que les instruments juridiques et économiques mis en place servent pleinement les objectifs du développement », a-t-elle déclaré, avant de rappeler que cette démarche s’inscrit dans la vision du Président de la République, articulée autour des six engagements de son quinquennat, et traduite dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG).
Pour la cheffe du gouvernement, l’objectif n’est nullement de remettre en cause les acquis du partenariat avec la Chine, mais plutôt de le rendre plus performant, transparent et équilibré. Elle a insisté sur la nécessité d’adopter les arrêtés interministériels d’application qui permettront de rendre pleinement opérationnelle la Loi 14/005 et d’assurer une gouvernance plus rigoureuse.
Évoquant le Programme Sino-Congolais, la Première Ministre a rappelé son importance dans la coopération internationale de la RDC. « Le partenariat sino-congolais demeure un pilier stratégique. Il doit cependant évoluer pour refléter les exigences actuelles de bonne gouvernance, de transparence et de redevabilité mutuelle », a-t-elle souligné.
En outre, la PM de la RDC a insisté sur l’impératif de voir l’exploitation des ressources naturelles se traduire par des retombées concrètes : infrastructures modernes, création d’emplois, formation des jeunes et amélioration du bien-être collectif. Pour ce faire, le gouvernement entend renforcer son rôle de pilotage par une meilleure coordination entre ministères, régies financières et l’Agence de Pilotage, de Coordination et de Suivi des Conventions de Collaboration (APCSC).
Le Directeur général de l’APCSC, Freddy Yodi Shembo, a, de son côté, souligné la portée institutionnelle de cet atelier. « L’ouverture de cet atelier représente un moment de haute portée institutionnelle. Elle s’inscrit dans la volonté ferme de l’État congolais de consolider l’un de ses instruments majeurs de développement, le Programme Sino-Congolais », a-t-il déclaré.
Évoquant l’avenant numéro 5 issu de la renégociation du contrat Sicomines, il a indiqué qu’il s’agit d’un cadre opérationnel actualisé, nécessitant une concertation renforcée entre les institutions publiques et les partenaires privés.
Le Programme Sino-Congolais, qui matérialise cette approche, repose sur une logique intégrée « ressources contre infrastructures », visant à accélérer la modernisation de la RDC et à stimuler la création d’emplois. Lancée en 2008, cette convention de collaboration a été renégociée en 2024 pour rééquilibrer les termes et mettre en avant des projets concrets du gouvernement congolais.





