Plusieurs problèmes touchent désormais la régie provinciale de recettes du Kongo Central. Selon les révélations des agents, une retenue de 40 000 Francs Congolais est effectuée mensuellement sur leurs primes, pour constituer une “mutualité” destinée à couvrir les soins médicaux. Ce dispositif permettait des accords de prise en charge avec l’Hôpital Général de Référence de Kiamvu, ainsi qu’avec des centres spécialisés comme Care Vision (ophtalmologie) et Litoyi Médical (soins dentaires).
Toutefois, cette couverture santé est aujourd’hui compromise. « On se rend compte qu’on n’a plus droit aux soins vu une dette colossale de plus de deux mois non payée par la direction auprès des structures médicales », confie des sources internes à Kongo Média. Les fonds prélevés ne semblent plus atteindre leur destination.
Ombre des dépenses injustifiées
Le mécontentement des agents est amplifié par ce qu’ils considèrent comme des dépenses de luxe inutiles et prioritaires par rapport à leur bien-être. La même source anonyme dénonce que « notre argent sert à payer des dettes aux banques pour acheter des véhicules de fonction alors que ceux qu’ils ont déjà sont opérationnels. » En effet, cette politique d’achat, jugée irresponsable, a créé une pression financière insoutenable qui se répercute désormais sur le personnel.
La conséquence directe de cette mauvaise gestion de la nouvelle équipe dirigeante est la dégradation des conditions de travail et la menace sur la sécurité financière des employés. « Aujourd’hui, les salaires et primes des agents deviennent difficiles à toucher », rapporte une autre source. Cette situation met en péril non seulement la santé des agents (privés de soins) mais aussi la stabilité de leurs foyers.
En interne, des remous se font déjà sentir, mais les agents ne savent plus à quel saint se vouer, bien que l’autorité provinciale soit au courant de la situation que traverse la DGRKC et n’agit pas jusqu’à présent. Un arbitrage sérieux et indépendant est souhaité pour jeter la lumière sur ces pratiques de gestion et pour intervenir afin de garantir la transparence des fonds et le respect de leurs droits sociaux et salariaux.
Du côté de l’équipe dirigeante, le Directeur Général Julien Zamuanga a affirmé avoir déjà ordonné le décaissement des fonds pour régulariser la facture de l’hôpital. Il a en outre expliqué que ce retard est dû à une décision interne de l’institution de prioriser d’abord le paiement des primes des agents. Pour lui, il n’y a aucun retard de salaire ni de la prime au sein de la DGRKC.





