Accompagné des membres de son gouvernement, le Gouverneur a étalé pendant une vingtaine de minutes que l’élaboration de ce budget s’est faite dans un souci d’appropriation, de crédibilité et de cohérence budgétaire. Du côté des dépenses, la politique budgétaire de la province repose sur la rationalisation des actions de développement, le plafonnement de l’enveloppe des rémunérations des membres du gouvernement provincial, et une priorisation stricte des secteurs d’activité.
Pour les recettes, la politique fiscale du gouvernement provincial pour l’année prochaine se veut offensive, axée sur la création de nouveaux actes générateurs de recettes, l’amélioration du recouvrement des recettes propres, la promotion de la culture fiscale, et la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale. Le système de contrat de performance sera introduit pour les administrations financières provinciales.
« En ce qui concerne les recettes, un budget général qui renseigne un montant de 888 057 731 538,52 Francs Congolais contre 736 175 750 873,34 Francs Congolais du budget réplicatif de 2025, soit un accroissement de 20,63 %. Pour ce qui est des dépenses, celles-ci sont de l’ordre du 888 057 731 538,52 Francs Congolais contre 736 175 750 873,34 Francs Congolais du budget réplicatif de 2025, soit un accroissement de 20,63 %. Par conséquent, le budget sous examen est équilibré en recettes et en dépenses, dont les détails sont repris dans les documents de l’édit budgétaire en votre possession », a expliqué le Gouverneur dans son exposé.
Ce qu’il faut retenir, c’est que le budget 2026 est élaboré dans un contexte marqué par plusieurs défis importants de la province sur les plans politico-administratif, économique, social et sécuritaire. Cependant, la lenteur dans l’application de la décentralisation (notamment le décret conférant le statut de ville à d’anciennes cités) et l’absence de mise en œuvre d’une fonction publique provinciale sont pointées du doigt. De plus, plusieurs outils de gestion financière stratégiques, comme la Cellule Provinciale des Cadres Macro-économiques et la Cellule de Gestion de la Dette Publique Provinciale, ne sont pas encore opérationnels.
Pendant ce temps, le Gouverneur Grâce Bilolo a fait comprendre aux élus que les prévisions de recettes reposent sur l’amélioration de la perception de la redevance minière et la performance de la DGRKC. La province ambitionne également d’intensifier le lobbying pour rendre effective la retenue à la source des recettes à caractère national (péage, pesage, etc.). Les faiblesses persistent dans la mécanisation agricole, la transformation des matières premières et le développement des Partenariats Public-Privé (PPP).
Le plan met en évidence le faible accès aux services sociaux de base (eau potable, électricité, santé) et la détérioration des infrastructures sociales. Sur le plan sécuritaire, la persistance de l’insécurité (coupeurs de route sur la Nationale numéro 1, banditisme en milieu urbain) et la léthargie des commissions de règlement des conflits coutumiers et fonciers constituent des menaces réelles.


















Le projet budgétaire 2026 s’appuie sur les projections macroéconomiques du taux de croissance (5,3 %), déflateur PIB (6,7 %), taux d’inflation moyenne (7,1 %), le taux d’échange moyen : 2 900,3 Francs Congolais par dollar américain, pression fiscale (12,6 %). Ces données, tirées de l’exécution budgétaire du premier semestre 2025, ont servi à déterminer de manière rationnelle les prévisions de recettes et de dépenses pour l’exercice à venir.
Pour l’instant, le débat est en cours où vingt-deux (22) députés ont demandé la parole pour un débat important sur ce projet du budget 2026.





