Radio

Assemblée provinciale : la poursuite du débat sur le Budget 2026 de nouveau reportée

La plénière prévue ce jeudi est annulée. Le bureau de l’Assemblée provinciale du Kongo Central a décidé de reporter au lundi 15 décembre la poursuite du débat sur le projet d’édit budgétaire 2026, présentant ses excuses aux députés provinciaux pour ce désagrément.

La session de septembre, consacrée au budget, arrive bientôt à son terme. Les élus provinciaux, qui constituent l’autorité budgétaire, doivent se prononcer sur la recevabilité ou non du projet d’édit budgétaire 2026 présenté par le gouverneur de province, et ce, au plus tard le 15 décembre pour sa promulgation.

Après un premier report, la plénière prévue ce jeudi ne se tiendra pas comme souhaité. Ce report était initialement lié à la demande du gouverneur, qui s’était rendu à Kinshasa pour prendre part au discours sur l’état de la Nation du Chef de l’État, Félix Tshisekedi.

« Le Bureau de l’Assemblée provinciale du Kongo Central porte à la connaissance des honorables députés provinciaux que, pour des raisons de calendrier politique, la séance plénière initialement prévue pour ce jeudi 11 décembre 2025 est reportée au lundi 15 décembre 2025 à 11h30, à son siège situé sur l’Avenue MFULU MASAKA n°32, quartier Ville Haute (Ciné Palace), dans la commune de Matadi. Le Bureau s’excuse pour ce désagrément et vous remercie pour votre excellente compréhension », explique le rapporteur dans son communiqué.

Le rapporteur avait justifié le premier report en affirmant que le bureau avait simplement acté la demande du chef de l’exécutif provincial. Cependant, la date butoir du 15 décembre est une contrainte légale incontournable pour le projet de budget de l’exercice 2026.

L’article 136 du règlement intérieur de l’Assemblée provinciale stipule que « le projet d’édit budgétaire de l’année, qui comprend notamment le budget, est déposé par le gouvernement provincial au Bureau de l’Assemblée provinciale, au plus tard le 25 novembre, pour être voté et promulgué au plus tard le 15 décembre de chaque année conformément à la loi relative aux finances publiques ».

IMG 20251210 WA0263

Le député Billy N’tunga avait insisté samedi sur la nécessité de la présence du gouverneur, et non de son vice. « Le budget, c’est quand même une matière spécifique, et nulle part dans le règlement, ni dans la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, ni ailleurs, il n’est indiqué que le vice-gouverneur peut répondre à sa place. Le plus important, c’est qu’il nous a annoncé qu’il viendrait le jeudi 11 décembre pour répondre à cette préoccupation hautement importante. Nous ne devons pas dépasser la date du 15, car au-delà du 15, cela ferait problème. »

Le respect de l’échéance est critique, car le budget doit être voté et promulgué au plus tard le 15 décembre, faisant de la séance de lundi la dernière chance pour éviter un blocage des institutions en province.

Reagan Nsiese

Articles similaires

Inondations à Boma : la députée Marie-Josée Niongo saisit l’Assemblée nationale pour une action urgente du gouvernement

L'Assemblée nationale a été saisie ce mercredi concernant les inondations qui ont endeuillé la ville de Boma à la suite des pluies diluviennes qui ont frappé la ville portuaire. La députée nationale élue de cette circonscription, Marie-Josée Niongo Nsuami, a introduit une motion d’information au Parlement pour alerter sur l'ampleur de la catastrophe.

La peur du fédéralisme en République Démocratique du Congo (par Pierre Anatole Matusila)

La peur du fédéralisme chez certains congolais est infondée. Elle masque le sentiment d’une élite aux abois qui s’accroche désespérément à la centralisation du pouvoir, seule garantie de sa survie politique et d’enrichissement illicite. L’argument avancé, qu’elle croit imparable, est que le fédéralisme contribue à la balkanisation d’un pays multiculturel et exacerbe le phénomène ethnique. Cet argument est une absurdité, voire une perversité. Il dénote de la méconnaissance criante de ce mode de gestion du pouvoir. Réflexion de Pierre Anatole Matusila, président général de l’ABAKO et président honoraire de l’Assemblée provinciale du Kongo Central.

Jacques Kiazolua poursuit l’opération « Zéro Kuluna » à Kisantu

Le ministre provincial de l’Intérieur, de la Sécurité du Territoire et de la Décentralisation, Jacques Kiazolua Mavakala, s’est rendu à Kisantu le samedi 5 décembre 2025. Il a visité les quartiers Carrière, Wombo, Kimbondo, Mfuki et Wete, concernés par l’opération « Zéro Kuluna » lancée fin novembre dernier.

Ce qu’il faut comprendre du report de la plénière de recevabilité du Budget 2026 du Kongo Central

L’Assemblée provinciale a pris acte de la sollicitation de report de la plénière sur la poursuite de l’examen du Budget 2026. Vendredi, après un échange et un débat où vingt-trois (23) députés ont soulevé des préoccupations et recommandations, le Gouverneur a sollicité 45 minutes pour y répondre, mais la plénière a finalement été reportée au lendemain.

Accord RDC-Rwanda à Washington : Eric Lubamba appelle Kinshasa à la vigilance sur la mise en œuvre et les enjeux économiques

Les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont signé un accord de paix ce jeudi 4 décembre 2025 à Washington, bien que des combats intenses se poursuivent sur le terrain dans l'Est de la RDC. La rencontre, qualifiée de « grand miracle » par le Président américain, s'est déroulée dans une atmosphère de prudence, les deux chefs d'État n'ayant pas échangé de poignée de main. Le notable Éric Lubamba appelle Kinshasa à la vigilance sur la mise en oeuvre de cet accord et les enjeux économiques.

RDC–Rwanda : sous l’égide de Trump, Tshisekedi et Kagame signent un accord de paix (RFI)

Donald Trump, ainsi que les présidents de la République démocratique du Congo et du Rwanda, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, ont signé, jeudi 4 décembre 2025 à Washington, un accord de paix, alors que d’intenses combats se poursuivent sur le terrain. Le président américain a parlé d’un « grand miracle », tandis que les présidents congolais et rwandais ont adopté un ton plus prudent. Ils n’ont échangé aucune poignée de main. Article tiré de Radio France Internationale.