Lors de la plénière de ce mercredi 17 décembre 2025, le député provincial Gilbert Salabiaku a pris la parole pour dénoncer une série d’attaques armées ciblant des structures sanitaires et industrielles dans le territoire de Songololo. Il fustige le « silence inquiétant » des autorités face à une situation qui menace de déstabiliser ce poumon économique de la province.
C’est un plaidoyer teinté d’indignation et de gravité que l’élu de Songololo a présenté devant ses pairs à travers sa motion d’information. Selon Gilbert Salabiaku, le territoire traverse une période de criminalité sans précédent. « Des hommes armés sèment la terreur et s’en prennent directement à la vie de nos populations. Cibler des structures sanitaires, dans un laps de temps aussi court, relève d’une audace et d’une organisation inquiétante », a-t-il déclaré.
Le député a détaillé une chronologie d’attaques systématiques, citant notamment le centre de santé de la CBCO et l’Hôpital général de Nsona Mpangu. Une pharmacie a également été mise à sac et ses fonds de fonctionnement emportés, laissant le personnel soignant profondément traumatisé.
La cimenterie PPC Barnet, fleuron industriel situé à Malanga (secteur de Kimpese), n’a pas été épargnée. Cinq maisons du camp des travailleurs ont été vandalisées, des sommes importantes dérobées, et un employé a été gravement blessé.
Pour l’élu provincial, le développement de Songololo en tant que zone industrielle semble avoir attiré des réseaux criminels motivés par l’appât du gain. « Le territoire de Songololo est aujourd’hui considéré comme une zone industrielle en pleine croissance. Malheureusement, cette attractivité semble désormais susciter des convoitises de personnes animées de mauvaise foi, venir s’aimer la terreur et compromettre la stabilité de nos communautés », a-t-il souligné avec amertume.
Face à cette psychose à l’approche des festivités de fin d’année, il a formulé quatre exigences fermes, à savoir l’intensification des patrouilles mixtes Police-FARDC autour des sites sensibles, le renouvellement régulier des agents de police locaux pour prévenir toute complicité, l’ouverture d’une enquête sérieuse pour démanteler les réseaux de malfaiteurs, et une communication officielle pour sortir du silence et rassurer une population qui vit désormais dans la psychose.





