C’est aux alentours de 2 heures du matin que des hommes armés, non autrement identifiés, ont pris d’assaut les installations de la Sogenac. Selon les informations en notre possession, les assaillants avaient minutieusement préparé leur opération. Après avoir forcé l’accès au bureau de la comptabilité, ils ont fait main basse sur une importante somme d’argent avant de saccager les lieux.
La nouvelle du braquage a mis le feu aux poudres. Dès le matin, des jeunes en colère se sont rassemblés devant l’entrée de la société, brûlant des pneus et bloquant les accès pour protester contre l’impuissance des autorités locales face à la criminalité.
Arnold Kialanda, acteur de la société civile, a porté la voix des manifestants : « Nous ne pouvons plus accepter de telles choses. Tout l’argent de la Sogenac a été emporté. La sécurité ne doit pas être un luxe réservé aux grandes villes ; nous, dans les agglomérations rurales, vivons dans une insécurité permanente. On nous a tout pris. Comment la population va-t-elle vivre et fêter en cette période de fin d’année ? »
L’inquiétude est d’autant plus grande que l’économie de Kolo Fuma repose essentiellement sur les activités de cette entreprise. « Toute la cité dépend de cette société. Cet acte criminel nous rend la tâche très difficile », insiste Arnold Kialanda.
Au nom de toute la cité, cet acteur de la société civile a adressé un message aux autorités provinciales, et particulièrement au gouverneur du Kongo Central, pour réclamer un renforcement des dispositifs de sécurité dans le territoire de Mbanza-Ngungu. La population craint que, sans une réaction ferme de la part de l’État, ces attaques ne se multiplient à l’approche des festivités de Noël.





