Devant la presse, le rapporteur a balayé d’un revers de main les allégations suggérant qu’une partie des députés se serait réunie en dehors de l’hémicycle pour siéger. Pour lui, la légitimité institutionnelle ne peut se délocaliser.
« On parle d’une plénière en parallèle à l’hôtel Formoza ? Par quelle magie pourrait-on localiser une plénière là-bas ? Le bureau était ici au grand complet, à l’exception d’un membre souffrant. L’hôtel Formoza est un lieu d’hébergement, ce n’est pas un lieu destiné à réunir les députés pour des séances de travail », a expliqué Billy N’tunga.
Réagissant aux critiques de certains collègues qui dénoncent un sabotage orchestré par le bureau pour retarder les débats, Billy N’tunga a plaidé la bonne foi, invoquant des contingences logistiques et l’état de santé précaire du président de l’organe délibérant.
« Il n’y a eu aucun calcul, aucun sabotage. Nous avons convoqué cette plénière pour traiter des matières hautement importantes, notamment la gestion financière de notre institution. Le président est venu malgré sa maladie, il avait même du mal à se lever. Si une séance commence en retard, il appartient à ceux qui arrivent tard de s’excuser, mais cela ne doit pas devenir un prétexte pour déserter la salle », a-t-il ajouté.
Le rapporteur a tenu à rassurer l’opinion sur l’alignement de l’Assemblée vis-à-vis des directives du Chef de l’État concernant le moratoire interdisant les motions contre les gouverneurs en cette période de guerre. Il a insisté sur le fait que le contrôle parlementaire ne doit pas être confondu avec un acharnement politique.
« Que personne ne vous trompe ; nous sommes respectueux des instructions du Président de la République. Une commission travaille déjà sur la mise en œuvre du moratoire. Nous sommes tous pour le gouverneur, mais nos prérogatives de contrôle doivent être respectées. Vouloir contrôler un exécutif ne signifie pas qu’on est contre lui ; sinon, cela devient un travail parlementaire basé sur les sentiments », a conclu le rapporteur de l’Assemblée.
Avec seulement 4 députés présents physiquement dans la salle au moment fatidique, la plénière a été reportée. Ce blocage retarde l’examen des rapports de gestion et le vote du budget de l’Assemblée, des dossiers pourtant importants avant la clôture de la session de septembre prévue ce mardi.




