Le lundi 22 décembre dernier, ils ont d’abord frappé le village Taba 3, semant une fois de plus la désolation. Selon Monsieur Lumengu, le chef de secteur de Fuma, c’est environ une section (12 à 15 personnes) qui a débarqué en plein jour dans ce village qui peine à se reconstruire. Lors de leur forfait, ils ont emporté une trentaine de chèvres ainsi qu’un nombre incalculable de volailles. Trois personnes courageuses, ayant tenté de résister, ont été copieusement molestées.
Comme pour tester la vulnérabilité de la zone, une autre incursion a eu lieu le 26 décembre au village Kingundu, situé dans le même groupement de Kimbata Luidi. Une fois de plus, un nombre indéterminé de bétail a été emporté, replongeant la population dans une profonde psychose en cette période de fin d’année.
Depuis les premières attaques, les habitants de la contrée avaient déserté leurs milieux de vie. Ce déplacement forcé a entraîné des conséquences dramatiques : famine, malnutrition infantile et abandon scolaire massif.
Pourtant, malgré la récurrence de ces drames, les mesures de sécurité n’ont pas suivi. Dans ce groupement, la présence policière la plus proche se trouve au village Mpese Mabaka, à environ 36 km de là. Pis encore, le poste n’est occupé que par un commandant et un seul policier ! Ce vide sécuritaire donne libre cours aux miliciens qui opèrent depuis la commune de Maluku (Kinshasa), située à seulement 3 km de ce groupement.
Ce regain de violence risque d’anéantir la confiance qui commençait à renaître chez les déplacés. Seules des mesures sécuritaires efficaces et immédiates pourraient décourager définitivement ces assaillants et permettre une stabilisation réelle de cette partie de la province.




