Radio

RDC: le ministre Albert Fabrice Puela lance les consultations populaires sur la justice transitionnelle à Matadi

Après Kalemie, Tshikapa et Goma, le ministre des Droits Humains, Albert-Fabrice Puela, en mission dans le Kongo-Central, a lancé officiellement lundi 21 mars à Matadi les consultations populaires en vue de l’implémentation de la justice transitionnelle en République Démocratique du Congo. Une cérémonie pleine d’émotions marquée par la présence de Madame Nicole Bwatshia, Directeur de […]

Après Kalemie, Tshikapa et Goma, le ministre des Droits Humains, Albert-Fabrice Puela, en mission dans le Kongo-Central, a lancé officiellement lundi 21 mars à Matadi les consultations populaires en vue de l’implémentation de la justice transitionnelle en République Démocratique du Congo.

Une cérémonie pleine d’émotions marquée par la présence de Madame Nicole Bwatshia, Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat chargée des questions politiques, juridiques, administratives et diplomatiques, de Abdoul Aziz Thioy, Directeur du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH), de Justin Luemba Makoso, Gouverneur ad intérim du Kongo-Central ainsi que de nombreuses autorités politico-administratives.

Au nom de la continuité de l’Etat, le ministre Albert-Fabrice Puela a demandé, en toute humilité et genou à terre, pardon aux autorités coutumières du Kongo-Central pour les atrocités dont ont été victimes les adeptes du Bundu Dia Kongo. Un geste accepté par les chefs coutumiers. Larmes aux yeux, Sa Majesté Mfumu Difima accorde le pardon à la république : « C’est dur, extrêmement dur. Le pardon, Oui car dit-on le pardon libère celui qui l’a demandé mais pas la victime. C’est la réparation qui libère la victime. Ce pardon est donc accepté par l’autorité coutumière ».

Pour le ministre des Droits Humains « La justice transitionnelle insiste sur la lutte contre l’impunité. Le chef de l’Etat fait de la justice transitionnelle un point d’honneur. Il y aura réparation ».

Par ailleurs, les consultations sur la justice transitionnelle sont basées sur 4 axes : Vérité, Justice, Réparation et Non-répétition. Elles visent, en effet, à connaître la vérité sur les drames et crimes du passé ; en établir les responsabilités à travers un modèle de justice à choisir (locale, internationale ou chambres mixtes) ; panser les plaies par une réparation (collective, individuelle, psychologique et matérielle) et enfin, par des réformes institutionnelles d’offrir des garanties de non répétition de ces atrocités.

Le gouverneur ai du Kongo-Central salue la volonté de la valorisation de sa province par le Chef de l’Etat à travers ces consultations populaires : « la justice transitionnelle qui se considère comme un outil d’apaiser les blessures et encourager le dialogue social ainsi que le renforcement de l’Etat de droit tel que prônait par le Président de la République doivent se transformer en action pour la promotion des Droits humains ».

Les villes de Kalemie, Tshikapa, Goma et Matadi ont été choisies pour la première phase des consultations. La prochaine étape concerne les enquêtes sur terrain par les enquêteurs locaux qui seront formés par les superviseurs qui viendront de Kinshasa. Les enquêteurs seront recrutés parmi les ONG des défenses des droits de l’homme et le personnel de la division des droits de l’homme.

Reagan Nsiese

Articles similaires

Marche pacifique à Boma : la population réaffirme son soutien à la stabilité et à la cohésion provinciale

Plusieurs personnes ont pris part ce mercredi 05 novembre à Boma à une marche pacifique de soutien à la stabilité des institutions et à la cohésion provinciale au Kongo Central. La marche, organisée dans un climat de sérénité et de patriotisme, visait à exprimer l’attachement de la population de cette ville à la stabilité institutionnelle et à l’unité.

Matadi : des peines de prison pour 25 motocyclistes après les troubles de la grève du 27 octobre

Le Tribunal de Grande Instance de Matadi a rendu son jugement dans la nuit du lundi 03 novembre, mettant fin au procès en flagrance des motocyclistes impliqués dans les troubles survenus lors de la grève du lundi 27 octobre. C’est aux alentours de 23h30 que le verdict est tombé : sur les 51 personnes jugées, 25 ont été condamnées.

Seke-Banza : Edouard Samba encourage la mise en place d’une commission d’enquête sur l’exploitation minière à Temba

Le ministre provincial en charge des Mines, Edouard Samba Nsitu, a réagi aux controverses qui entourent l'exploitation minière de l’or et de diamants par la société chinoise Bethel Mining à Temba, dans le territoire de Seke-Banza. Lors d’un point de presse tenu le dimanche 2 novembre à Kinzau-Mvuete, le ministre a rassuré l’opinion et a même encouragé la tenue d'une mission d’enquête parlementaire.

Matadi : les jeunes dans la rue pour soutenir la stabilité des institutions provinciales

Issue de tous les coins de la ville de Matadi, dans la province du Kongo Central, la jeunesse s’est fortement mobilisée ce lundi 3 novembre pour une marche pacifique en faveur de la stabilité des institutions provinciales. Cette initiative citoyenne visait à exprimer un message clair, celui de dire non à toute tentative de déstabilisation ou de manipulation politique au sein des structures dirigeantes de la province.

Pas de guerre interinstitutionnelle au Kongo Central, assure le gouverneur Grâce Bilolo

Le gouverneur de la province du Kongo Central, Grâce Bilolo, a tenu à rassurer la population ce samedi 1er novembre 2025, lors d’une visite de courtoisie au Bureau de l’Assemblée provinciale. Accompagné du vice-gouverneur Prospère Ntela, il a rencontré les membres du Bureau, dirigé par Victor Nsuami Mpaka, lors d’une première rencontre depuis leur installation il y a quelques semaines.

Kongo Central : atelier sur l’amendement des édits provinciaux relatifs aux droits des filles et femmes, des défenseurs des droits de l’homme (DDH) et des journalistes

Le Cadre de concertation de la société civile du Kongo Central a organisé, vendredi 31 octobre, un atelier de travail consacré à l’amendement de deux édits provinciaux. Ces textes visent à mieux protéger les femmes face aux coutumes avilissantes et à garantir la sécurité des défenseurs des droits humains (DDH) et des journalistes.