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Kongo Central : les agro-vulgarisateurs et les paysans formés sur l’utilisation de l’application intelligente NURU

Désormais, les maladies sévères qui ravagent la culture de manioc seront bientôt détectées avec succès. C’est dans ce cadre que l’Institut National d’Etudes et Recherches Agronomiques (INERA) en partenariat avec le Conseil Ouest et Centrafricain pour la Recherche et le développement Agricoles (CORAF) et le Programme d’Épidémiologie Virale en Afrique Centrale et de l’Ouest (WAVE), […]

Désormais, les maladies sévères qui ravagent la culture de manioc seront bientôt détectées avec succès. C’est dans ce cadre que l’Institut National d’Etudes et Recherches Agronomiques (INERA) en partenariat avec le Conseil Ouest et Centrafricain pour la Recherche et le développement Agricoles (CORAF) et le Programme d’Épidémiologie Virale en Afrique Centrale et de l’Ouest (WAVE), ont formé les agro-vulgarisateurs et les paysans des territoires de Kasangulu, Kimvula, Luozi, Lukula, Madimba, Mbanza-Ngungu, Moanda,Tshela, Seke Banza et Songololo sur l’utilisation de l’application intelligente NURU pour la surveillance participative des maladies de manioc du 1er au 02 Septembre au Centre Saint Gérard des Rédemptoristes de Kola à Mbanza-Ngungu au Kongo-Central.

Cette application adaptée à détecter des maladies et des ravageurs du manioc est appelée « Plant Village Nuru ». Elle est utilisée pour la reconnaissance des images pour identifier trois différentes maladies de manioc à savoir, la maladie de la mosaïque africaine du manioc (CMD), la maladie de la striure brune du manioc(CBSD) et la maladie des tâches brunes du manioc (CBB).Elle détecte également les dégâts d’insectes ravageurs tels que Cassava green mites(CGM).

Dans sa présentation d’activité liée à la surveillance participative, Ingénieur Tony Bakelana, directeur pays de WAVE, est revenu sur cette application intelligente qui selon lui, va identifier les zones où les maladies sont sévères et lutter contre tout ce qui ravage la culture de manioc.

« Les maladies sont entrain de déranger la culture de manioc et nous voulons lutter contre ces maladies avec des stratégies bien examinées . Et si nous voulons effectivement lutter contre ces maladies, il nous faut certaines actions capables parmi lesquelles il y a la formation des agro-vulgarisateurs et paysans, fournisseurs de manioc très actifs dans la filière qui seront capables d’identifier les zones sévères des maladies de manioc », a-t-il fait savoir.

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Pour sa part l’inspecteur Gilbert Toko qui a, représenté le Directeur provincial de l’agriculture, a insisté sur la surveillance qui doit être faite à travers l’application intelligente devant rapporter les résultats capables pour un bon rendement de la culture de manioc.

De ce fait , 32 téléphones intelligents contenant l’application NURU, ont été remis aux participants pour le travail de terrain d’une part et faire l’état des lieux sur l’existence réelle des maladies de manioc d’autre part. L’application sera utilisée par les bénéficiaires et les données seront rapportées et stockées dans la base des données pour exploitation dans le laboratoire.

Victor Nzuzi Mbembe, leader paysan, a apprécié à sa juste valeur cette initiative qui, permettra de rapporter des données identifiant la sévérité des maladies de manioc.

« C’est très important d’identifier les problèmes liés à la culture du manioc, ce sera une façon de permettre aux chercheurs d’avoir des réponses sûres par rapport à la recherche et améliorer les semences. Nous sommes contents pour cette initiative », a-t-il déclaré.

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Signalons que la surveillance participative permettra également aux agents de vulgarisation, encadreurs agricoles, fournisseurs de matériel végétal et aux producteurs de manioc d’être plus efficaces et autonomes dans l’identification des maladies et d’autres dégâts observés dans les champs de manioc.

Il faut dire que pour ce programme, la province du Kongo-Central, a été retenue comme province pilote parmi les deux autres ciblées dont le Sankuru et la Tshuapa pour la RDC-Ouest.

Le manioc étant consommé en Afrique par près de 500 mille personnes, l’objectif de cette surveillance est de contribuer à l’amélioration de la productivité de manioc dans les zones saines.

Frédéric Nkedi

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