Le drame survenu à Mbuba dans le territoire de Madimba au Kongo Central n’a pas laissé les filles et fils Kongo indifférents. Plusieurs réactions sont enregistrées après cet accident, la plus récente est celle de la Rapporteur honoraire de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Me Belinda Luntadila Nzuzi, tout en présentant ses vives condoléances aux familles éprouvées et souhaitant une guérison prompte aux rescapés de l’explosion, cette avocate de formation a, dans une interview exclusive accordée à Kongo Média, déploré ce drame.
Dans son intervention, Me Belinda Luntadila a soulevé la question de la responsabilité partagée entre la population et les autorités tant provinciales que nationales quant aux risques et conséquences récurrentes des faits malheureux survenus encore dans la localité de Mbuba.
La population riveraine doit être fortement sensibilisée et avertie des risques dont elle est victime chaque fois qu’elle s’évertue à puiser du carburant en trouant la citerne accidentée.
« Il est nécessaire que la population qui réside aux environs de la route nationale numéro un (RN1) soit fortement sensibilisée et avertie des risques qu’elle court chaque fois qu’elle s’évertue à puiser du carburant en trouvant la citerne accidentée », souligne t-elle.
Me Belinda Luntadila indique que les morts ne reviennent plus et la perte subie ne peut être remplacée par le prix du carburant puisé. Elle a poursuivi qu’il est important de chercher à sauver d’abord le chauffeur et autres transporteurs au lieu de courir vers un gain éphémère avec des conséquences irrémédiables. Aussi, a-t-elle souligné, qu’une sensibilisation très active est requise auprès de la population sur le risque d’explosion.
« Une sensibilisation très active est très requise auprès de la population sur le risque d’explosion des citernes pétrolières ».
Pour cette fervente Défenseur des droits humains, les autorités de la République tant locales, provinciales et nationales doivent prendre leurs responsabilités pour prévenir de tels accidents qui ont déjà été vécus plusieurs fois et qui devraient donc constituer des sonnettes d’alarmes de la population tant sur leur sécurité que celle de la RN1. Ce, avant de préciser que la réponse à cette question est la solution à ce problème.
Frédéric Nkedi
