La saison de pluie a toujours été une parfaite occasion pour les agriculteurs de planter les cultures maraîchères et autres cultures agricoles. Aux côtés de cette bonne raison, les derniers sont butés à un problème de société relatif à la divagation des bêtes et dévastation des cultures. Dans le territoire de Mbanza-Ngungu, les agriculteurs sont inquiets de ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur.
« C’est la période où les agriculteurs doivent planter mais difficile de le faire dans la parcelle et même très loin du village. Les chèvres, les moutons, les cochons sont en divagation », s’alarme Victor Nzuzi Mbembe, Acteur de développement et paysan habitant la localité de Nkolo.
Cette situation engendre des graves troubles entre agriculteurs et éleveurs pour lesquelles l’Etat est censé appliquer les lois existantes afin d’éviter ce spectacle désolant qui n’arrange personne.
« Malgré tout ce qui se passe, personne n’applique la loi. J’alerte parce que cette situation va engendrer des graves troubles cette année. Malheureusement, en ce moment-là, l’Etat va arrêter les gens », alerte Victor Nzuzi.
Il faut dire que ce phénomène est observé dans la contrée de Nkolo ainsi que dans la vallée de Loma. Dans la contrée de Nkolo, les agronomes et vétérinaires bien qu’informés depuis plus de trois mois de cette situation, n’ont mené aucune action concluante. Plus grave encore, 7 cochons et 6 chèvres ont été capturés par les paysans et remis aux vétérinaires en guise de preuves, malheureusement aucune réponse favorable n’a été donnée.
Des bêtes dans cette agglomération d’après les informations recueillies des sources concordantes, parcourent 2 à 3 Km pour détruire les cultures des agriculteurs et paysans, ce qui paraît inadmissible soulignent les mêmes sources. Ce calvaire des agriculteurs de Nkolo est également relatif à l’élevage des vaches de la Mission de Nkolo qui, détruisent les cultures sans indemnités aux victimes.
En dépit des effets dévastateurs, ces bêtes défèquent partout de quoi mettre en danger la santé de la population. Cet acteur de développement, a fait remarquer que la divagation des bêtes est illégale conformément à la loi. Allusion faite à l’ordonnance 54bis/Agri du 05 Mai 1936 sur la divagation des animaux et détention des animaux sauvages réputés dangereux ou nuisibles.
Aussi, a-t-il renchéri « Nous avons depuis 2020, une décision de l’Administrateur du territoire de Mbanza-Ngungu qui ordonne l’application de la loi contre la divagation des bêtes. Il s’agit de la décision du 09 Novembre 2020 portant capture des animaux domestiques en divagation dans les agglomérations, des installations hospitalières, des lieux publics et autres ».
En date du 26 juillet 2021, le Chef d’agglomération de Nkolo fort de ce qui précède, avait à son niveau écrit au Chef de Secteur pour déplorer la divagation de bêtes en référence à la lettre de l’administration du Territoire , malheureusement sa démarche a été presqu’une peine perdue.
Victor Nzuzi Mbembe se pose des questions sur les vraies raisons de la non-application des lois existantes alors qu’une bête capturée en divagation peut rapporter 30.000 FC au Trésor Public avant un éventuel retrait de celle-ci. Selon lui, le ratio de 1.000 bêtes peut rapporter 30 millions capable de renflouer la caisse de l’État.
La solution n’étant pas jusque-là envisageable aux plaintes des agriculteurs, ces derniers se disent prêts à se rendre justice puisque défendent-ils, l’Etat ne veut pas sanctionner les éleveurs criminels.
Frédéric Nkedi