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Espérance Menga, jeune entrepreneure et propriétaire de Madia prête à relever le défi de l’agro-industrie

Ambitieuse, déterminée et travailleuse, Espérance Menga Bundu, jeune entrepreneure et propriétaire des établissements Madia, se dit prête à relever le défi de l’agro-industrie dans la province du Kongo-Central. Tout récemment, cette entrepreneure a présenté ses produits au Forum Économique Kimvuama 2 tenu à Mbuela Lodge/Kisantu avec une note de satisfaction. Agée de 31 ans, Espérance […]

Ambitieuse, déterminée et travailleuse, Espérance Menga Bundu, jeune entrepreneure et propriétaire des établissements Madia, se dit prête à relever le défi de l’agro-industrie dans la province du Kongo-Central. Tout récemment, cette entrepreneure a présenté ses produits au Forum Économique Kimvuama 2 tenu à Mbuela Lodge/Kisantu avec une note de satisfaction.

Agée de 31 ans, Espérance Menga Bundu est résidente de la ville de Matadi et Licenciée en Droit, option Droit Public de l’Université Kongo de Mbanza-Ngungu (UK) depuis 2016. Elle a fait ses études primaires et secondaires toujours à Matadi.

Avocate au Barreau du Kongo Centrale depuis 2017. Femme entreprenante dans le domaine agro-pastorale dont elle tient une entreprise de transformation des produits issus de sa propre plantation (ferme) nommée MADIA.

Un parcours hors norme

Après avoir décroché son diplôme en 2016, elle décide d’entamer une aventure dans le domaine agricole en faisant une petite étendue de haricots dans son village à Nsanda, dans la périphérie de Matadi. Une première expérience dont les résultats ont été probants.

C’est alors qu’elle obtient le goût de faire de l’agriculture, une activité secondaire après son métier d’avocat. En 2018, Espérance Menga se procure d’un petit Lopin de terre où elle fait les cultures de manioc, arachide et maïs lesquelles la propulsent financièrement.

C’est pendant la grande crise de COVID, précisément en 2020, que la jeune entrepreneure décide de créer une petite entité de transformation de produits issus de ses récoltes du fait qu’il y avait pénurie en denrées alimentaires.

Je me suis dit : « Je dois être une sorte d’actrice d’autosuffisance alimentaire pour mon cercle c’est-à-dire ma famille, mes proches et mes amis et voilà comment est née MADIA ».

Pour l’instant, le lieu de production et siège se situent sur lotissement clinique au quartier Ville-Haute, Kinkanda dans la ville de Matadi. Concernant la vente, « je dirais que le réseau social (Facebook) est la plateforme à laquelle je vends plus mes produits. Il y a aussi quelques points de ventes à Kinshasa et à Matadi jouant le rôle de distributeurs ».

La jeune entrepreneure éprouve plusieurs difficultés dans l’exercice de ses activités. Elle reconnait que son chemin est parsemé d’embuches.

« Difficultés il y en a beaucoup mais, je choisis quelques-unes notamment la discrimination et la négligence dans les services publics pour l’obtention des documents légaux, l’intégration dans des grandes surfaces commerciales, manque d’outils pour améliorer la capacité de la production (machines, emballages…), manque d’accompagnement et d’accès aux crédits ».

Avec sa participation au Forum Kimvuama, c’était une belle opportunité de présenter ses produits et d’exposer Madia.

« Le Gouverneur Guy Bandu m’avait beaucoup encouragé quand il était passé dans mon stand et je lui ai promis d’être apte, de relever le défi de l’agro-industrie car c’était le thème principal des assises ».

Une autodidacte dans l’entrepreneuriat avec des idées génératrices

Faisant partie du lot des jeunes entreprises ayant mobilisé le financement du PADMPME, MADIA est reconnu avec son produit phare qui est le “Kindungua” (une patte fait à base d’arachide). C’est l’identité même de l’entrepreneure. Hormis ce produit, Madia dispose d’une gamme variée composée de Purée de piment, de tomate, poudre de moringa, curcuma et gingembre, la menthe séchée, fruits séchés, poisson salé et fumé, poulet fumé, farine de manioc et maïs, jus naturel.

« Quand j’ai créé MADIA j’étais autodidacte, l’idée de faire la transformation était seulement le fruit de mon imagination et de ma passion pour la cuisine, j’ai été grandement inspirée par une émission sur la chaîne planète où une famille au Brésil est devenue milliardaire à partir de leur propre transformation du chocolat de leur propre cacao (je me suis mise à leur place) ».

Aujourd’hui Espérance Menga est détentrice de nombreux brevets de formation dans la transformation des produits agricoles et continue d’être formée car estime-t-elle, « l’éducation est permanente pour un entrepreneur voire pour tout être humain ».

Un message aux jeunes particulièrement aux filles

A cette question, la proipriétaire de Madia s’est référée à la situation que le monde et l’Afrique en particulier traversent suite à la guerre Russo-Ukrainienne. « La jeunesse est l’avenir mais aussi le pilier du développement. Alors pour que cette fameuse guerre ne nous affecte pas pendant longtemps, nous jeunes (entrepreneurs) levons nous, mettons du sérieux et de l’énergie. Chacun dans son domaine entrepreneurial pour notre autosuffisance alimentaire afin de faire de nos marques de futurs Coca-Cola, Nestlé, Nido… africains pourquoi pas congolais ».

Malgré les difficultés, Esperance Menga exhorte aux jeunes de ne pas abandonner. « Aux filles je dirais que c’est l’état de l’esprit qui fait de nous ce que nous décidons être, soyons conscientes et contribuons au développement de notre pays, ne soyons pas une charge de plus pour la société, effaçons les complexes, ayons la confiance en soi, soyons compétitives et avec grand sérieux battons-nous pour arracher la célébrité dans différents domaines pour le développement de la RDC ».

Reagan Nsiese

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