Radio

Kongo Central : après un tollé de réactions, le gouverneur de province annule son arrêté portant fixation des frais scolaires pour l’année scolaire 2023-2024

L’arrêté provincial du 1er septembre dernier portant fixation de taux des frais scolaires des établissements maternels et secondaires publics et privées agrées de la province du Kongo Central pour l’année scolaire 2023-2024 a été suspendu par le gouverneur de province. Dans un autre arrêté signé le 15 septembre dernier, le Chef de l’Exécutif provincial justifie […]

L’arrêté provincial du 1er septembre dernier portant fixation de taux des frais scolaires des établissements maternels et secondaires publics et privées agrées de la province du Kongo Central pour l’année scolaire 2023-2024 a été suspendu par le gouverneur de province.

Dans un autre arrêté signé le 15 septembre dernier, le Chef de l’Exécutif provincial justifie cette révision par « la nécessité de poursuivre les discussions avec toutes les parties prenantes au sujet de la fixation des taux des frais scolaires ».

Cependant, l’annonce du nouveau taux des frais scolaires avait créé une vive polémique incriminant les autorités locales de ne pas tenir compte des paramètres socioéconomiques actuels. Une variation haussement exponentielle comparativement à l’année scolaire passée dépassant même les cent pour cent pour les élèves de la 7e et 8e ainsi que des humanités commerciales, sociales, scientifiques et des techniques agricoles.

Pour la maternelle, les frais scolaires annuels sont passés de 113.000FC à 158.000FC (soit 39,82%), le cycle terminal éducation de base (7e et 8e) de 113.000FC à 227.000FC (soit 100,88%), les humanités pédagogiques et littéraires de 116.000FC à 227.000FC (soit 95,69%), Commercial & gestion, Sociales et Scientifiques (soit 105,74%), technique agricole et coupe & couture de 125.000FC à 257.000FC (soit 105,6%) et les techniques industrielles de 134.000FC à 263.000FC (soit 96,27%).

Une décision qualifiée de courageuse par Gédeon Mbela, Secrétaire national de “un Enfant pour un Avenir Différent” (EAD), une ONG qui défend les droits de l’éducation. Il estime que la fixation des frais scolaires reste un défi complexe, nécessitant une évaluation minutieuse des coûts et des ressources nécessaires pour assurer une éducation de qualité.

« Nous tenons à vous exprimer notre profonde gratitude pour votre récente décision de retirer l’arrêté fixant des frais scolaires exorbitants dans notre province du Kongo Central. En tant que défenseurs de l’éducation et de l’accès équitable à celle-ci, nous sommes extrêmement reconnaissants de voir que vous avez écouté la voix de la raison. Cette décision est d’une importance capitale pour les familles de notre province, qui se sont souvent retrouvées confrontées à des frais scolaires excessifs et inabordables. En retirant cet arrêté, vous avez non seulement allégé le fardeau financier des parents, mais vous avez également ouvert la voie à une éducation plus accessible pour tous les enfants de notre province », a dit Gédeon Mbela.

Il faut dire qu’un autre arrêté sera rendu public incessamment après discussion avec les différentes parties prenantes. L’ONG EAD exhorte au Gouverneur de province de veiller à ce que les frais qui seront fixés prochainement restent raisonnables et abordables pour tous, afin de garantir que chaque enfant ait la possibilité de recevoir une éducation adéquate.

Reagan Nsiese

Articles similaires

Kongo Central : une réunion inter-institutionnelle prévue ce mercredi pour consolider la stabilité et la cohésion provinciale (Billy Ntunga)

Après l’échec de la plénière du lundi 24 novembre, avortée faute de quorum en raison de la suspension de participation d'une frange de députés, le bureau de l'assemblée provinciale du Kongo Central tente d'apaiser les tensions. Son rapporteur, Billy Ntunga, a annoncé à la presse qu'une réunion inter-institutionnelle entre le bureau et le gouverneur de province est prévue pour ce mercredi 26 novembre à Matadi.

Kongo Central : une frange de députés suspend sa participation aux plénières à l’Assemblée provinciale

Depuis la rentrée parlementaire de la session de septembre 2025, l'Assemblée provinciale du Kongo Central traverse une période de turbulences. Une frange de députés provinciaux, issue de l'ancienne majorité et favorable au gouverneur Grâce Bilolo, a annoncé ce lundi 24 novembre la suspension immédiate de sa participation aux travaux en plénière. Ils dénoncent des dérives autoritaires et une série de violations systématiques du règlement intérieur orchestrées par le Bureau de l’institution.

Mission économique à Cotonou : Jean Kimboko se rend au Bénin pour attirer des investissements dans l’agro-alimentaire au Kongo Central

Le député provincial Jean Kimboko Ndombasi est attendu dans les heures qui suivent à Cotonou, au Bénin, pour répondre à une invitation de l'homme d'affaires béninois et millionnaire, Jean Baptiste Satchivi, dans le cadre de l'établissement de partenariats et de l'attraction d'investissements directs en République Démocratique du Congo.

Madimba : des nouvelles mesures pour restaurer la sécurité à Kisantu

La situation d'insécurité a motivé le déplacement, ce samedi 22 novembre, du Ministre provincial de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières du Kongo Central, Jacques Kiazolwa Mavakala, à Kisantu pour annoncer ces mesures.

Réseau criminel au Kongo Central : une famille de Matadi identifie deux agresseurs parmi les neuf bandits arrêtés à Muanda

L’arrestation de neuf individus soupçonnés d’être impliqués dans des actes de banditisme à main armée dans la cité côtière de Muanda prend une nouvelle dimension. En effet, une famille résidant à Matadi, victime d’une incursion nocturne il y a quelques semaines, a formellement reconnu deux des assaillants présumés parmi les personnes appréhendées. Cette identification témoigne de l’étendue et de la brutalité d’un réseau criminel opérant dans plusieurs villes et grandes agglomérations du Kongo Central.

Lukula : vives tensions à Lemba après la mort d’un motard victime du racket des Kulunas

Un motard a succombé à ses blessures après avoir été violemment agressé par un groupe de jeunes délinquants. Son seul tort a été de refuser de payer un « droit de passage» illégale imposée par ces racketteurs. La situation a ensuite dégénéré.