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Kisantu : Une enquête ouverte après les violents affrontements entre étudiants de l’UK et de l’ISTM

Depuis quelques années, les affrontements entre les étudiants de l’Université Kongo (UK) et leurs semblables de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) sont signalés à Kisantu dans le Territoire de Madimba. Ces fortes tensions sont malheureusement à la base de la destruction des patrimoines pour des raisons infondées.

Les violences du jeudi 28 et vendredi 29 septembre ont causé plusieurs dégâts matériels : bâtiments incendiés, dossiers brûlés et autres équipements de grande importance endommagés malgré la présence de forces de l’ordre sur place, d’abord de la Police et des FARDC venus en renfort de Mbanza-Ngungu.

Plus d’un observateur estime que la situation est devenue monnaie courante entre étudiants et mérite des mesures fortes des autorités. Certains appellent même à la fermeture momentanée de deux institutions académiques, d’autres par contre proposent que les étudiants auteurs de ces troubles soient vite identifiés et sanctionnés sévèrement.

A l’issue des heurts, une large réunion du comité provincial de sécurité s’est tenue pour tabler sur la situation. Une commission mixte a été mise en place pour suivre de près les évènements afin de partager les responsabilités. Une enquête a été ouverte, confirme l’Administrateur du territoire de Madimba, Nestor Nsonsa Matomina. Des dégâts matériels sont importants de part et d’autre, destruction des locaux et des laboratoires de l’ISTM. L’Université Kongo a perdu un des grands bâtiments de la faculté de médecine situé sur l’avenue de la mission.

« Justement, il y a eu une enquête qui a été ouverte. Des commissions mixtes ont été mises en place à propos de cette enquête. Il n’y a pas eu perte en vies humaines sauf que les bâtiments de l’ISTM comme de l’UK ont été incendiés. Il y a eu quelques blessés légères notamment un Colonel fracturé au niveau de son bras droit. La situation est calme et neuf étudiants ont été interpellés », a dit Nestor Nsonsa Matomina, AT de Madimba.

Tout en condamnant les actes perpétrés par les deux camps, des habitants proches de ces institutions indiquent que les natifs de Kisantu ne sont pas à la base de ces troubles répétitifs. Selon eux, ces troubles seraient l’œuvre des étudiants venant d’ailleurs.

Il faut dire qu’à l’origine de cette rixe, les étudiants de l’Université Kongo en provenance de la morgue avec le corps d’un collègue qui devrait être enterré à Kinshasa avaient sollicité le soutien de leurs camarades de l’ISTM pour les accompagner jusqu’à Kikonka par solidarité. Ces derniers ont boudé cette main tendue. Mécontents de cette réaction, les étudiants de l’UK ont ensuite commencé le jet de projectiles.

Frédéric Nkedi

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