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Boma : jugés impropres à la consommation, des sacs de riz avariés mis sur les marchés par les commerçants

Retourné par les services attitrés au port de Matadi, un lot de 86 sacs de riz avariés a été saisi au lotissement Cema à Boma dans la rive du Fleuve Congo où des commerçants effectuaient leur déchargement après l’achat clandestin. Butter Brand « BB » est le nom de ce sac de riz blanchi de […]

Retourné par les services attitrés au port de Matadi, un lot de 86 sacs de riz avariés a été saisi au lotissement Cema à Boma dans la rive du Fleuve Congo où des commerçants effectuaient leur déchargement après l’achat clandestin.

Butter Brand « BB » est le nom de ce sac de riz blanchi de 25 Kg d’origine chinoise, déclaré impropre à la consommation puisque contenant des champignons microscopiques, selon les résultats des analyses de différents services.

La nouvelle de sa mise sur le marché de consommation a été confirmée après la descente imminente sur terrain du Ministre Provincial en charge de l’Economie Roger Nimi Muanda qui a été délégué par le Gouverneur de province le jeudi 26 octobre dernier pour suivre de près cette situation.

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Échantillon d’un sac de riz avarié.

Des enquêtes menées à ce sujet révèlent qu’un important lot avait déjà été vendu aux commerçants. Le Ministre Roger Nimi a donc appelé la population à s’abstenir de consommer ce riz avarié.

« Ces sacs de riz constituent une forte cargaison qui avait été déclarée non admise sur le territoire congolais par des services de l’État au port de Matadi, du fait du constat des champignons microscopiques. Fort malheureusement, au retour de ce navire vers la haute mer, des congolais sont allés s’en approvisionner pour les revendre comme si cela provenait de l’Angola, et le déchargement se faisait au bord d’une rive du fleuve Congo à Cema », a fait savoir Roger Nimi.

Il prévient la population à la vigilance.

« Nous avons mis la main sur 86 sacs trouvés sur place, une forte quantité a déjà été vendue à Boma et ses environs. Que la population prenne des précautions afin de ne pas consommer cette avarie qui peut causer des dommages sanitaires ».

Déçue de cette nouvelle, une commerçante qui s’est livrée à KongoMedia.Net a jugé irresponsable le comportement de ses pairs.

« C’est de la méchanceté à outrance que vouloir vendre du riz avarié à ses clients. J’ai appris que certains ont acheté le sac à 10$, d’autres à 5$ alors que normalement ça se vend presqu’à 65.000FC (environ 26$). Soyons vigilants. Ils ne le diront pas mais même dans certains magasins du centre-ville, ces riz sont stockés, d’autres risquent de changer d’emballage pour tromper la vigilance mais de préférence s’approvisionner en riz au marché SEP par prudence », a-t-elle dénoncé sur Kongo Média.

Il faut préciser que les inscriptions sur l’emballage de ce riz renseignent qu’ils ont été produits en Mai 2023 et devraient expirer en Mai 2027. Ce lot de 86 sacs n’en est qu’un petit nombre parmi tant d’autres vendus auprès des commerçants de Boma et ses périphéries à bas prix.

Josué Taty

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