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Matadi : Atelier d’évaluation semestrielle du projet RSSE sur la surveillance épidémiologique dans les 9 zones de santé pilotes du Kongo Central

La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays marqué par l’émergence et la réémergence de plusieurs maladies transmissibles à potentiel épidémique à l’occurrence la maladie à virus Ebola, fièvre typhoïde, fièvre jaune. La province du Kongo Central a également des problèmes de santé publique liées aux maladies infectieuses.

C’est dans ce cadre que l’Agence Japonaise de la Coopération Internationale (JICA), via le Projet sur le Renforcement du Système de Surveillance Épidémiologique des Maladies Transmissibles (RSSE), a organisé du 20 au 23 février 2024 à Matadi le deuxième atelier d’évaluation semestrielle dudit Projet sur le renforcement de la surveillance à base communautaire, la surveillance biologique et la capacité d’analyser les données dans les 9 Zones de Santé pilotes du Kongo Central.

En effet, les activités du projet RSSE incluent le développement de manuels et guides sur la surveillance épidémiologique, la dotation des équipements et matériels aux laboratoires provincial et périphériques, et la formation des ressources humaines aux niveaux de DPS, LPSP, ZS, HGR, AS et communauté.

L’objectif poursuivi est d’évaluer le progrès des activités de surveillance épidémiologique dans les 9 ZS pilotes, à savoir Muanda, Boma, Boma Bungu, Matadi, Nzanza, Nsona Mpangu, Kimpese, Mbanza Ngungu et Kisantu. Aussi, de renforcer la capacité du système de surveillance épidémiologique, surtout les activités par le RECO, la surveillance biologique focalisée, la rougeole et la gestion et l’analyse des données sur la surveillance épidémiologique sur Excel.

L’importance de la collecte des données sur la surveillance épidémiologique

Avant la dotation en équipements, Docteur Elande Taty Mawanda, épidémiologiste et facilitateur sur la gestion des données, a expliqué l’importance de la collecte des données sur la surveillance épidémiologique.

« Nous avons besoin des données de qualité pour que celles-ci nous amènent à des décisions fiables en matière de santé publique et la surveillance doit être comprise comme une sorte de sécurité sanitaire pour que la population se porte bien. Elles doivent être surveillées pour savoir s’il n’y a pas une invasion due à une certaine maladie ou certaine situation morbide qui peut survenir. En guise de foi, nous avons besoin d’une collecte des données de qualité partout dans le Kongo Central pour s’assurer avant de prendre une décision efficace par rapport à la santé de la population en province, » a résumé Docteur Elande Taty Mawanda.

Pour sa part, Docteur Mulangu Félix, expert en informatique de la Division des Laboratoires de Santé (DLS) a souligné l’évolution du système de surveillance depuis l’époque Coloniale jusqu’à nos jours. Une analyse approfondie sur les principaux systèmes d’identification de base des données sur la surveillance épidémiologique à savoir le SNIS qui s’occupe des données de planification et d’évaluation, l’IDRS qui permet la réduction de la mortalité et l’EWARS une précaution plateforme. Dans son intervention, il a insisté que seules les maladies à notification mensuelle et trimestrielle sont surveillées en RDC.

Un appui technique de la JICA

Le contenu de la deuxième évaluation semestrielle du projet RSSE est la résultante de la réunion de septembre 2023, y compris le renforcement des capacités sur la gestion et l’analyse des données de la surveillance épidémiologique. Cette évaluation et l’atelier ont eu lieu grâce à l’appui technique de la JICA RSSE. Une rencontre qui a débouché à des nombreuses recommandations dont la dotation des kits informatiques au niveau des zones de santé (ZS), la dotation des fiches et notifications communautaires.

« La JICA à travers le projet de Renforcement du Système de Surveillance Épidémiologique des Maladies Transmissibles s’engage à doter les équipements et se réserve le droit de vérification périodique de l’utilisation rationnelle de ces derniers. Que les récipiendaires s’engagent à assurer la bonne utilisation et la maintenance des équipements dotés », a souligné Ken Hashimoto, Conseiller en chef de la JICA.

Signalons qu’avant la clôture de cet atelier, des prélèvements des échantillons au niveau de l’aire de santé (AS) ont été effectués au Laboratoire de l’Hôpital Provincial de Kinkanda pour son transport au LPSP et à l’INRB. Tous les participants et bénéficiaires des kits ont lancé des messages dans le sens de la bonne utilisation des kits reçus afin de renforcer la surveillance biologique et par ricochet augmenter la capacité d’analyser les données.

Fabrice Manzambi & Wallytride Lumputu

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