Radio

Kongo Central : « Il n’y a aucun abattage illicite d’arbres au jardin botanique de Kisantu », (Beaudoin Matuba)

Le jardin botanique de Kisantu situé dans le territoire de Madimba, province du Kongo Central ne subit aucun phénomène de déboisement. Les autorités de cette aire protégée ont démenti catégoriquement la rumeur sur l’abattage illicite d’arbres sur le site. Les dirigeants de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) de Kisantu sont sortis […]

Le jardin botanique de Kisantu situé dans le territoire de Madimba, province du Kongo Central ne subit aucun phénomène de déboisement. Les autorités de cette aire protégée ont démenti catégoriquement la rumeur sur l’abattage illicite d’arbres sur le site.

Les dirigeants de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) de Kisantu sont sortis de leur silence pour mettre en lumière les accusations faites par l’ONG Force du Génie Kongolais pour l’Avenir (FOGEKA) sur une activité illicite d’abattage d’arbres pour un projet de fabrication de 20.000 briques au sein du site.

Interrogé à ce sujet par la rédaction de Kongomedia.Net, Baudouin Matuba, Directeur et chef du site du jardin botanique parle d’une fausse information créée pour manipuler l’opinion publique.

« C’est une fausse information. Je demanderais à la population de Kisantu, du Kongo Central, de la RDC et pourquoi pas à celle du monde de rester calme et ne pas se fier à cette manipulation qui se fait avec un seul souci de nuire. Il n’y a pas un abattage d’arbres dans ce jardin voire cette photo utilisée n’est même pas celle du jardin botanique de Kisantu », a rassuré Baudouin Matuba

Projet de construction des Bungalows

Quant au projet de fabrication des briques, le numéro un du jardin botanique dit reconnaître l’affaire, mais éclaire l’opinion que c’est un projet à long terme qui consiste à construire des bungalows pour augmenter la capacité hôtelière du site. En soi, le projet ne vise en aucun cas à détruire des espèces protégées ou pour des intérêts mesquins mais plutôt pour améliorer simplement la capacité logistique du lieu.

« Le jardin connait un problème d’incapacité d’accueil touristique. A notre arrivée, notre comité a proposé des projets à la Direction Générale de l’ICCN notamment celui de la construction des bungalows pour augmenter les recettes touristiques car avec seulement 10 chalets et 2 chambres du Guest House qui sont conformes nous perdons beaucoup des recettes vu la forte concurrence qu’il y a actuellement à Kisantu dans l’hôtellerie. Ce projet a même reçu la validation de Kinshasa », poursuit-il.

Utilisation des bois morts et non l’abattage

C’est dans ce cadre poursuit Baudouin Matuba que l’étape de la fabrication des briques a commencé.

« Ces briques devraient être cuites avec des bois morts qui sont tombés d’eux-mêmes suite au vieillissement de certains arbres car le jardin a plus de 100 ans et non avec l’abattage des arbres comme cela se raconte partout ailleurs. Nous avons fait tout un rapport des arbres qui sont tombés avec des photos illustratives et montrer à l’autorité notre souci de vouloir fabriquer les briques qui seront cuites par ces bois morts », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, le chef du site du jardin botanique de Kisantu regrette que les personnes mal intentionnées se soient appuyées sur ce projet de construction des bungalows pour coller l’abattage d’arbres et accuser le comité à tort d’abattage pour cuire les briques, « c’est faux et archifaux », insiste-t-il, mettant qui que ce soit à témoin de prouver cet abattage à grande échelle au sein de cette aire protégée.

Lionel Nsiesi

Articles similaires

Madimba : des nouvelles mesures pour restaurer la sécurité à Kisantu

La situation d'insécurité a motivé le déplacement, ce samedi 22 novembre, du Ministre provincial de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières du Kongo Central, Jacques Kiazolwa Mavakala, à Kisantu pour annoncer ces mesures.

Réseau criminel au Kongo Central : une famille de Matadi identifie deux agresseurs parmi les neuf bandits arrêtés à Muanda

L’arrestation de neuf individus soupçonnés d’être impliqués dans des actes de banditisme à main armée dans la cité côtière de Muanda prend une nouvelle dimension. En effet, une famille résidant à Matadi, victime d’une incursion nocturne il y a quelques semaines, a formellement reconnu deux des assaillants présumés parmi les personnes appréhendées. Cette identification témoigne de l’étendue et de la brutalité d’un réseau criminel opérant dans plusieurs villes et grandes agglomérations du Kongo Central.

Lukula : vives tensions à Lemba après la mort d’un motard victime du racket des Kulunas

Un motard a succombé à ses blessures après avoir été violemment agressé par un groupe de jeunes délinquants. Son seul tort a été de refuser de payer un « droit de passage» illégale imposée par ces racketteurs. La situation a ensuite dégénéré.

Matadi : des jeunes U-Reporters formés pour renforcer la sensibilisation contre la poliomyélite

Les jeunes U-Reporters de la communauté U-Report Matadi ont pris part à une formation de trois jours axée sur le renforcement des capacités en communication interpersonnelle. Cette session avait pour but de les doter des outils nécessaires à une sensibilisation efficace dans le cadre de la prochaine campagne de vaccination contre la poliomyélite.

Kongo Central : réunion de sécurité à Songololo pour juguler la criminalité

Face à l’insécurité persistante dans le territoire de Songololo, une réunion de sécurité élargie s’est tenue, jeudi 20 novembre, au bâtiment administratif territorial, sous la présidence de Jacques Mavakala, Ministre provincial de l’Intérieur, et a rassemblé l’ensemble des parties prenantes sécuritaires et civiles.

Muanda : neuf présumés bandits à main armée arrêtés lors d’une opération conjointe FARDC-PNC

Un total de neuf individus soupçonnés d’être impliqués dans des actes de banditisme à main armée dans la cité côtière de Muanda, dans le territoire éponyme, ont été appréhendés. L’arrestation a eu lieu dans la nuit du 18 au 19 novembre au cours d’une opération conjointe menée par la Police et les FARDC.