Radio

Kongo Central : le député Djuif Manianga juge non conforme les nominations à la DGRKC et adresse une question écrite au gouverneur Grâce Bilolo

Le député provincial Djuif Manianga Masisa Gabriel a adressé ce jeudi 04 juillet à l’Assemblée provinciale du Kongo Central une question orale au gouverneur de province, Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo. L’élu de Matadi fustige les nominations à la Direction Générale des Recettes du Kongo Central (DGRKC) du Directeur Général et ses deux adjoints intervenues tard […]

Le député provincial Djuif Manianga Masisa Gabriel a adressé ce jeudi 04 juillet à l’Assemblée provinciale du Kongo Central une question orale au gouverneur de province, Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo. L’élu de Matadi fustige les nominations à la Direction Générale des Recettes du Kongo Central (DGRKC) du Directeur Général et ses deux adjoints intervenues tard dans la soirée du mercredi 03 Juillet sur les antennes de la RTNC/Kongo Central.

A l’en croire, ces nominations n’ont pas suivi les procédures légales d’autant plus que le gouvernement provincial n’a pas encore été publié moins encore investi par les députés provinciaux. Il s’interroge de quel droit le gouverneur de province a signé l’arrêté portant nomination des animateurs au sein de cette régie provinciale.

« Ce courrier est une question écrite sur notre devoir bien qu’étant en vacances parlementaires. Mais, conformément à notre règlement intérieur de l’Assemblée Provinciale, un honorable député provincial peut initier une question notamment au gouvernement provincial et aux mandataires », annonce-t-il.

Et d’ajouter :

« Tout le monde a suivi via la RTNC et les réseaux sociaux les nominations du Directeur Général ainsi que ses deux adjoints de notre régie financière, la DGRKC. Nous voulons savoir un peu plus parce que jusque-là, nous les députés ou l’Assemblée Provinciale, n’avons pas encore investi le gouvernement sur quelle qualité a nommé un directeur et deux adjoints à la tête de la DGRKC », a déclaré l’honorable député provincial Gabriel Juif Manianga Masisa.

Il poursuit que le gouverneur depuis sa prise des fonctions n’a pas encore tenu une réunion du conseil des ministres même avec l’équipe gouvernementale sortante.

« La régie financière n’est pas une agence du gouvernement, mais plutôt une régie qui travaille sous tutelle du Ministère des Finances. C’est pourquoi, je ne veux pas que les gens puissent désencadrer notre gouverneur. Je ne veux pas que les insatisfaits puissent se manifester. On doit orienter et encadrer notre gouverneur pour qu’il ne tombe pas dans les pièges des insatisfaits », conclu-t-il.

L’honorable député provincial Manianga Masisa précise que sa démarche est loin d’être un règlement des comptes moins encore du m’as-tu vu politique, mais plutôt une démarche parlementaire qui cadre avec les lois établies et le bien de la province.

Pour rappel, le gouverneur de province a nommé Julien Zamuanga, Directeur général de la DGRKC en remplacement de Richard Mavoka Mankantu. Il sera secondé par Jimmy Mbadu Muanda et Vital Kabuiku Bitolo.

Frédéric Nkedi

Articles similaires

La peur du fédéralisme en République Démocratique du Congo (par Pierre Anatole Matusila)

La peur du fédéralisme chez certains congolais est infondée. Elle masque le sentiment d’une élite aux abois qui s’accroche désespérément à la centralisation du pouvoir, seule garantie de sa survie politique et d’enrichissement illicite. L’argument avancé, qu’elle croit imparable, est que le fédéralisme contribue à la balkanisation d’un pays multiculturel et exacerbe le phénomène ethnique. Cet argument est une absurdité, voire une perversité. Il dénote de la méconnaissance criante de ce mode de gestion du pouvoir. Réflexion de Pierre Anatole Matusila, président général de l’ABAKO et président honoraire de l’Assemblée provinciale du Kongo Central.

Jacques Kiazolua poursuit l’opération « Zéro Kuluna » à Kisantu

Le ministre provincial de l’Intérieur, de la Sécurité du Territoire et de la Décentralisation, Jacques Kiazolua Mavakala, s’est rendu à Kisantu le samedi 5 décembre 2025. Il a visité les quartiers Carrière, Wombo, Kimbondo, Mfuki et Wete, concernés par l’opération « Zéro Kuluna » lancée fin novembre dernier.

Ce qu’il faut comprendre du report de la plénière de recevabilité du Budget 2026 du Kongo Central

L’Assemblée provinciale a pris acte de la sollicitation de report de la plénière sur la poursuite de l’examen du Budget 2026. Vendredi, après un échange et un débat où vingt-trois (23) députés ont soulevé des préoccupations et recommandations, le Gouverneur a sollicité 45 minutes pour y répondre, mais la plénière a finalement été reportée au lendemain.

Accord RDC-Rwanda à Washington : Eric Lubamba appelle Kinshasa à la vigilance sur la mise en œuvre et les enjeux économiques

Les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont signé un accord de paix ce jeudi 4 décembre 2025 à Washington, bien que des combats intenses se poursuivent sur le terrain dans l'Est de la RDC. La rencontre, qualifiée de « grand miracle » par le Président américain, s'est déroulée dans une atmosphère de prudence, les deux chefs d'État n'ayant pas échangé de poignée de main. Le notable Éric Lubamba appelle Kinshasa à la vigilance sur la mise en oeuvre de cet accord et les enjeux économiques.

RDC–Rwanda : sous l’égide de Trump, Tshisekedi et Kagame signent un accord de paix (RFI)

Donald Trump, ainsi que les présidents de la République démocratique du Congo et du Rwanda, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, ont signé, jeudi 4 décembre 2025 à Washington, un accord de paix, alors que d’intenses combats se poursuivent sur le terrain. Le président américain a parlé d’un « grand miracle », tandis que les présidents congolais et rwandais ont adopté un ton plus prudent. Ils n’ont échangé aucune poignée de main. Article tiré de Radio France Internationale.

Que faut-il entendre par l’expression « Camp de la Patrie » ? (Analyse de Pierre Anatole Matusila)

Dans le contexte congolais contemporain, marqué par des crises sécuritaires récurrentes dans l’Est, des tensions politiques persistantes et un sentiment de fragilité institutionnelle, l’expression « Camp de la Patrie », popularisée par Martin Fayulu, attire l’attention par sa force symbolique. Réflexion de Pierre Anatole Matusila.