Radio

Braquage en plein jour à Muanda, un motard tué par balle

L’insécurité persiste dans la cité côtière de Muanda au Kongo Central. Un conducteur de moto a été assassiné, mardi 20 août, par deux criminels armés après le braquage d’un cambiste, à quelques mètres du parquet et tribunal de paix de Muanda. Des sources locales renseignent vers 17 heures environ, deux individus non identifiées à bord […]

L’insécurité persiste dans la cité côtière de Muanda au Kongo Central. Un conducteur de moto a été assassiné, mardi 20 août, par deux criminels armés après le braquage d’un cambiste, à quelques mètres du parquet et tribunal de paix de Muanda.

Des sources locales renseignent vers 17 heures environ, deux individus non identifiées à bord d’une moto ont pris d’assaut un bureau de change. Ils ont réussi à s’emparer d’une importante somme d’argent avant de prendre la fuite.

Poursuivis par des conducteurs de motos, les criminels ont pris la direction de l’hôtel Fuji. C’est là qu’un des criminels a visé un motard et lui a tiré une balle dans la tête. Rodrick Kabongo, connu sous le nom de “Show Man”, est décédé sur place.

Recrudescence des cas

Cet assassinat a provoqué l’émoi et la peur au sein de la population qui dénonce l’insécurité croissante face à l’impuissance des autorités locales et de la police.

Eddy Malonda, membre du comité territorial des Jeunes de Muanda, s’inquiète de l’inaction de la police malgré le vol commis en plein jour. Il rappelle que le lieu du crime se trouve dans une zone stratégique de Muanda, à proximité du parquet, du tribunal de paix, de banques et d’autres activités commerciales.

“Ces cas deviennent récurrents. Depuis le début de l’année, plusieurs incidents ont été enregistrés et la police de Muanda ne nous inspire plus confiance. Certains policiers ont plus de 20 ans d’ancienneté. Nous craignons une certaine complicité car ils connaissent les malfrats”, a-t-il déclaré avec fermeté.

Un autre acteur de la société civile estime que les criminels sont des tireurs d’élite et non des amateurs. “Éliminer une personne lors d’une attaque parallèle à pleine vitesse, en visant la tête, n’est pas une mince affaire”, a-t-il ajouté.

Il dénonce également l’inaction de la police pendant près d’une heure, qui n’est intervenue que pour récupérer le corps de la victime et le transporter à la morgue de l’hôpital général de référence de Muanda.

Il y a quelques mois, un autre cambiste, Papy Katumba, avait été tué par des bandits armés au marché Malongo, à environ 200 mètres du bureau l’administrateur du territoire.

Josué Taty

Articles similaires

Songololo : un mort dans un accident vers “Six virages”, à l’entrée de Matadi

Un camion-remorque a fait une chute dans un ravin aux « Six virages » à l’entrée de Matadi dans le territoire de Songololo. Un bilan d'au moins un mort et d’importants dégâts matériels.

À Seke-Banza, Devos Kitoko dévoile le contexte du dialogue politique

En prélude au dialogue politique en République Démocratique du Congo, Devos Kitoko Mulenda, secrétaire général du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecidé), a animé une matinée politique le samedi 30 aoûts à Seke-Banza, au Kongo Central.

Luozi : Néfertiti Ngudianza intensifie son soutien à l’éducation et rend hommage à Ne Muanda Nsemi

La sénatrice Néfertiti Ngudianza Bayokisa Kisula, présidente du parti Congolais Acquis au Progrès (CAP) et de la Fondation Ngudianza, s'est rendue dans le territoire de Luozi profond du 28 au 30 août 2025. Elle était accompagnée de membres de sa fondation, du parti CAP et de Junior Mabaro, membre influent du CAP.

Insécurité à Boma : la suspension des chefs de police confirme la proposition de Me Clinton Bamana

Trois mois avant la suspension de hauts responsables de la police à Boma, la Fondation Clinton Bamana avait déjà tiré la sonnette d’alarme. En mai 2025, face à la montée inquiétante de l’insécurité, la fondation avait mis en lumière de possibles complicités au sein des services de sécurité. L’analyse de Me Clinton Bamana, président de fondation, trouve aujourd’hui une confirmation nette dans la décision prise par le gouverneur de province.

L’administrateur du territoire de Kasangulu allergique à l’environnement ?

L’administrateur du territoire de Kasangulu est critiqué pour son inaction face au déboisement d'un espace vert derrière son bureau. Les arbres sont coupés pour alimenter les fours des boulangers et des briqueteries, un acte qui soulève des questions sur son engagement et sa capacité à protéger l'environnement et les biens publics.

Au-delà de la répression, la nécessité d’une justice pour Boma qui doit se reconstruire (Édito)

Si les mesures sécuritaires prises après les violences du 28 août à Boma étaient nécessaires, elles demeurent insuffisantes. À travers cette analyse, la rédaction appelle les autorités à privilégier l’écoute, la transparence et la réconciliation afin de restaurer la confiance entre la population et l’État et d’ouvrir la voie à une paix durable.