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RDC : avec les plans locaux d’électrification, ANSER envisage atteindre toutes les zones rurales et périurbaines du Kongo Central (Damien Twambilangana)

Au lendemain de la libéralisation de son secteur de l’électricité, l’Etat Congolais s’est doté de l’Agence Nationale de l’Electrification et des Services Energétiques en milieux rural et périurbain (ANSER), structure gouvernementale par laquelle il tient à s’assurer la réussite du pari de l’électrification du Congo profond et de l’accès pour tous à l’énergie.

Au Kongo Central, l’ANSER milite pour l’électrification de toutes les zones rurales et périurbaines dans les 10 territoires de la province. Son Directeur général adjoint, Damien Twambilangana Mukongo l’a fait savoir le jeudi 19 septembre dernier lors de la clôture de la seconde phase de la 8e édition de l’Expo Béton RDC tenue à Matadi, au Kongo Central. Il a rassuré que cette structure tient à réussir ce grand pari avec un accès pour tous à l’énergie électrique.

Dans son intervention, l’Ingénieur Damien Twambilangana a fait savoir que dans la stratégie d’électrification de dix territoires que contient le Kongo Central, il existe les plans locaux d’électrification qui disposent toutes les informations possibles sur l’offre, la demande et l’identification de tout le potentiel, qui peut être développé dans chaque zone.

« Lorsque nous identifions les sites, nous nous rassurons qu’il est possible de pouvoir amener les petites industries structurantes. Nous avons mis en place ce qu’on appelle les plans locaux d’électrification. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de vous dire quelle est la stratégie d’électrification de chaque territoire. Dans les 10 territoires du Kongo Central, nous savons aujourd’hui comment est-ce qu’on peut procéder pour amener de l’électricité », précise-t-il.

Avec un accompagnement de différents partenaires dont le Fonds pour la Promotion de l’Industrie (FPI), ANSER se veut, à son tour, comme un accompagnateur intégral dans une démarche qui consiste à booster les petites industries existantes dans les zones où les centrales électriques sont implantées. D’où l’appel aux investisseurs surtout étrangers.

« Lorsque nous construisons les centrales, il faudrait qu’il y ait une autre entité qui vienne booster les petites industries existantes dans ces zones là. Le FPI, donc, nous accompagnera pour pouvoir faciliter le financement des petites industries (production de jus, huile de palme, etc.) qui permettent effectivement de créer de la richesse dans les zones rurales et périurbaines. Et comme nous savons que d’ici 20, 30 ans, toutes ces zones rurales vont très rapidement migrer vers l’urbain. Et l’électricité, il est clair que ça va devoir contribuer efficacement à cette démarche ».

Le DGA a éclairé l’opinion sur les démarches d’accompagnement des porteurs de projets et/ou investisseurs mais également ce qu’ANSER a pu insérer dans le paysage institutionnel national notamment la dotation d’une stratégie d’approches pour la mise en œuvre de ses missions, la création d’un fonds de subside à l’électrification pour les ménages ruraux défavorisés (Fonds Mwinda), la mise en place des Plans Locaux d’Electrification dont il est question suivant l’approche 145 territoires ainsi que la mise en place d’un Plan d’Investissements Prioritaires (PIP) et enfin présenter les prouesses de quelques projets pilotes d’électrification dans les zones rurales et la phase pilote et intermédiaire des subventions à l’accès à l’électricité avec le Fonds Mwinda.

Un processus de partenariat avec la Chambre de commerce et de l’industrie du Kongo Central (CCIKC) est en cours afin d’identifier des zones avant de mener des études préalables pour s’assurer du potentiel électrique ou le potentiel de développement socio-économique. Et cela passe, précise-t-il, par la signature des protocoles d’accord avec l’opérateur de manière à ce qu’ANSER accompagne le projet jusqu’au bout.

Fabrice Manzambi

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