Radio

Interdiction de manifestation au Kongo Central : Me Henry Mambangula apporte des précisions

Le directeur de cabinet du ministre provincial de l’intérieur du Kongo Central, a donné des précisions relatives à la décision interdisant toutes formes de manifestation dans toute l’étendue de la province. Une décision largement commentée par plus d’un observateur. Me Henry Mambangula Zola a tenu à préciser que les droits de manifester qui sont prévus […]

Le directeur de cabinet du ministre provincial de l’intérieur du Kongo Central, a donné des précisions relatives à la décision interdisant toutes formes de manifestation dans toute l’étendue de la province. Une décision largement commentée par plus d’un observateur.

Me Henry Mambangula Zola a tenu à préciser que les droits de manifester qui sont prévus par la Constitution sont des droits qui visent la promotion de la liberté fondamentale. A ce sujet justement, il a indiqué que ces droits de manifestations peuvent souffrir de certaines exceptions d’ordre public en vue de la préservation de l’intérêt général.

« Dans l’interprétation de la Constitution, elle-même a voulu que la population puisse exprimer clairement ses besoins au travers des manifestations publiques. Seulement que ces droits de manifestation peuvent souffrir de certaines exceptions d’ordre public, notamment dans le cadre de la protection de l’intérêt général. Ces droits doivent être bien compris dans la mesure où la Constitution elle-même déclare explicitement que toute personne a le droit de manifester. Mais, sous réserve du respect de la loi et à l’ordre public », note-t-il.

Sauvegarde de l’intérêt général

Selon lui, lorsque l’ordre public est mis en péril, l’autorité administrative ne peut pas empiéter les droits des individus, mais restreindre les libertés publiques au nom de l’intérêt général.

« En interdisant les marches sur toute l’étendue de la province, l’autorité administrative, donc le ministre provincial de l’Intérieur étant l’autorité administrative habilitée, conformément à l’arrêté gouvernemental qui lui a donné des attributions, étant ministre de l’Intérieur, a le pouvoir de restreindre certaines libertés individuelles pour sauvegarder l’intérêt général. Donc notamment, nous avons constaté, pour Luozi et Muanda deux cas. Certains soutiennent les administrateurs du territoire en fonction, d’autres soutiennent les départs de ces administrateurs. Et dans tous ces territoires-là, vous allez comprendre que l’autorité administrative a déjà mis toutes les batteries en mouvement. Il y a déjà des actions disciplinaires à l’égard de tous ces administrateurs du territoire, à l’égard de tous ces animateurs », fait savoir Me Henry Mambangula.

Procédure en cours pour les AT de Muanda et Luozi

L’autorité a été saisie des revendications de la population, l’autorité a convoqué ces administrateurs et la procédure est en cours, précise-t-il. Il estime que la procédure administrative est en cours et la population ne peut que se calmer, parce que cette dernière a élu des députés provinciaux qui suivent de près ces dossiers.

« Nous sommes dans une démocratie représentative, c’est-à-dire, lorsqu’on élu des députés provinciaux, ce sont eux qui vont représenter la population au niveau du Parlement. Les revendications de la population devraient être portées à l’intention des députés provinciaux. Ce qui est fait d’ailleurs dans la pratique », dit-il

Le directeur de cabinet a fait savoir que la procédure est respectée pour les deux animateurs qui ont été convoqués à Matadi et entendus sur procès-verbal. « Pour le cas de Muanda la commission a été mise en place et a déjà fini son travail, et les rapports ont été soumis au niveau du gouverneur pour se prononcer, conjointement avec le Ministre national de l’Intérieur ».

La commission devra alors descendre à Luozi d’autant plus que l’administratif du territoire a été auditionné à Matadi. La commission devra descendre sur terrain pour s’enquérir de la situation, écouter la population, la société civile, et avancer dans le dossier. Fort malheureusement regrette le directeur de cabinet, « nous constatons que la société civile, au contraire, s’allie du côté de ceux qui revendiquent le départ alors que la procédure telle que commencée par les autorités administratives est déjà en cours. Ils ont manifesté pour désavouer l’Administrateur du territoire. Oui, ils l’ont désavoué, mais en réalité, ils l’ont fait pour un dossier de vente illicite de terre ».

Signalons que cette décision d’interdire les marches permet à l’autorité d’éviter que ces mouvements puissent s’étendre. « Donc pour prévenir les différents aléas, l’autorité est allée loin. Au fond, elle a interdit dans un premier temps, la marche sur toute l’étendue du territoire provincial. De toutes les façons, sur base du principe de parallélisme des formes et de la compétence, l’autorité peut revenir à sa décision », conclut-il.

Frédéric Nkedi

Articles similaires

Exetat 2025 : 17.425 candidats du Kongo Central 2 franchissent cette étape décisive

La 58ᵉ édition de l'Examen d'État a officiellement débuté ce lundi 28 juillet 2025 en République Démocratique du Congo. Dans la province éducationnelle du Kongo Central 2, sous le regard des autorités, des milliers de jeunes ont entamé cette épreuve, symbole de la fin du cycle secondaire.

Kongo Central : plus de 63.063 finalistes prennent part aux épreuves de l’Exetat édition 2025

La session ordinaire de l’Examen d’État, édition 2024-2025, a été officiellement lancée ce lundi 28 juillet à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central. Le coup d’envoi a été donné au centre Matadi 2, installé au Lycée Vuvu-Kieto, par le vice-gouverneur de la province, Prospère Ntela Ntambidila, en présence de plusieurs autorités éducatives et provinciales. Au total, 63.063 candidats, dont 27.838 filles, participent aux épreuves sur toute l’étendue du Kongo Central, répartis dans 173 centres de passation.

Exetat 2025 à Luozi : Néfertiti Ngudianza rassure les candidats de la continuité de la bourse de sa fondation aux meilleurs lauréats

Les épreuves de la session ordinaire de l’Examen d’État 2025 ont été lancées ce lundi dans la sous-division Luozi 1 par la sénatrice Néfertiti Ngudianza Bayokisa Kisula, en séjour dans cette contrée depuis la semaine dernière. Après avoir encouragé les candidats finalistes, la rapporteure de la chambre haute du Parlement a réaffirmé sa pleine disponibilité pour accompagner le secteur éducatif du territoire de Luozi, dans la province du Kongo Central.

Luozi : la sénatrice Néfertiti Ngudianza Bayokisa Kisula lance la campagne de distribution des kits scolaires et participe à l’ouverture du synode de la CEC

En séjour dans son fief électoral de Luozi dans le cadre des vacances parlementaires, la sénatrice Néfertiti Ngudianza Bayokisa Kisula, rapporteure du Sénat, multiplie les actions de terrain entre redevabilité politique et engagement social.

Ouverture à Matadi d’un cabinet de diagnostic pour diabétiques par l’ASBL BM SEPELAAAAS

Soucieuse de sa ville natale, Bernadette Masisa, fondatrice de l’ASBL « BM SEPELAAAAS Diabète et Joie de Vivre Haus Matadi », a offert à la population de Matadi un cabinet de diagnostic spécialisé dans le diabète de type 2, l’ophtalmologie et la kinésithérapie. La cérémonie d’inauguration s’est tenue ce samedi 26 juillet dans le quartier Soyo Lemba, dans la commune de Matadi.

Élections locales 2025 en RDC : la CENI dévoile le calendrier détaillé

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a rendu public, ce mardi 22 juillet, le calendrier officiel régissant les prochaines élections locales. Ces scrutins concernent les mandats de conseillers urbains, maires et maires adjoints, ainsi que bourgmestres et bourgmestres adjoints. Un échéancier serré qui s'étale d'août à octobre 2025 a été publié.