La République démocratique du Congo fait face à une nouvelle crise sanitaire dans la zone de santé de Panzi, située dans la province du Kwango. Une maladie non identifiée a déjà causé plusieurs dizaines de décès, suscitant une alerte nationale et une inquiétude croissante au sein des autorités du pays
Lors d’un briefing spécial tenu jeudi, le ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, a décrit une situation alarmante.
La zone de santé de Panzi, comme beaucoup d’autres régions reculées de la RDC, est marquée par des infrastructures médicales insuffisantes et un accès limité aux services de santé. Les enfants, particulièrement touchés par la malnutrition, sont parmi les plus vulnérables face à cette maladie mystérieuse.
Selon le bilan officiel communiqué par le ministre, 30 décès ont été enregistrés dans les centres de santé depuis fin octobre. Des rapports non confirmés font également état de 44 décès supplémentaires dans la communauté, actuellement en cours d’investigation par les autorités sanitaires via des autopsies communautaires.
Les autorités s’inquiètent de la propagation de cette maladie, dont la nature reste à déterminer. Des équipes de surveillance épidémiologique devraient être déployées rapidement pour prélever des échantillons et identifier l’origine de cette pathologie.
Par la même occasion, le gouvernement congolais appelle à une mobilisation urgente de la communauté internationale. « La lutte contre cette épidémie doit inclure un renforcement de l’accès aux soins de santé, des campagnes de sensibilisation, et surtout, une réponse humanitaire pour réduire l’impact de la malnutrition », a souligné le ministre.
Cette épidémie illustre une fois de plus les défis sanitaires récurrents auxquels la RDC est confrontée, notamment dans les régions rurales. La combinaison d’une pauvreté extrême, de la malnutrition et d’un système de santé sous-financé continue de peser lourdement sur la population.
Alors que les enquêtes se poursuivent pour identifier la maladie et contenir sa propagation, la zone de santé de Panzi reste dans un état de crise critique, nécessitant une intervention immédiate et coordonnée.