L’Institut Camp Molayi, situé au quartier Ville Basse à Matadi, à proximité de la prison centrale du Kongo Central, se trouve dans une situation critique. Le préfet de l’établissement a tiré la sonnette d’alarme sur l’état déplorable des infrastructures, la baisse significative des effectifs et l’insécurité ambiante. Face à ces défis, il appelle le gouvernement provincial à délocaliser l’école sur un terrain déjà disponible.
La localisation de l’établissement, à proximité immédiate de la prison centrale, aggrave la situation. Les évasions fréquentes et les crépitements de balles découragent les parents à inscrire leurs enfants à l’école. « Les parents n’aiment plus nous confier leurs enfants à cause de l’insécurité. Nous avons perdu de nombreux élèves », a déploré Remy Masamba, préfet de l’école.
Outre l’insécurité, les conditions matérielles sont également préoccupantes. Les élèves manquent de sièges adéquats et d’un environnement propice à l’apprentissage, ce qui compromet encore plus la qualité de l’éducation offerte.
Cependant, une solution semble se dessiner face à cette situation : la délocalisation. Le préfet a révélé qu’un terrain est déjà disponible pour construire un nouvel établissement, loin des menaces actuelles. « Nous demandons aux autorités provinciales de travailler rapidement sur ce dossier pour sauver notre école », a-t-il insisté, appellant les parents à continuer de faire confiance à l’institution pour la formation de leurs enfants.
La situation de l’Institut Camp Molayi met en lumière des enjeux liés à la sécurité scolaire et à la qualité de l’enseignement à Matadi. Une intervention rapide des autorités est indispensable pour garantir un avenir meilleur aux élèves. La délocalisation de cette école apparaît comme une solution urgente et nécessaire pour assurer un environnement d’apprentissage sûr et digne aux enfants de la ville portuaire.