Malgré le report de la marche de soutien aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), les activités économiques et scolaires sont restées paralysées ce jeudi 30 janvier à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo-Central.
Quelques banques, commerces, entreprises n’ont pas ouvert ou soit d’autres n’ont pas ouverts aux heures habituelles, tandis que de nombreuses écoles sont restées fermées. Un calme inhabituel règne dans les principales artères de la ville, où l’ambiance est marquée par un climat morose. Les activités économiques tournent au ralenti dans l’avant-midi de ce jeudi.
Prévue pour exprimer le soutien de la population aux FARDC et au président Félix Tshisekedi face à l’agression du M23, la marche a été reportée pour des raisons sécuritaires, selon les autorités de la province. Ce changement soudain a perturbé les écoles, dont certaines avaient déjà préparé leurs élèves et enseignants à y participer.
« Nous avions informé tout le monde en avance, et après l’annonce du report, beaucoup n’ont pas jugé utile de venir à l’école. Cela a perturbé nos activités et causé une perte de temps », a expliqué Kindombe Lenoir, préfet des études à l’institut Tshiboko.
Malgré cette paralysie, plusieurs habitants de Matadi ont réaffirmé leur solidarité avec les populations du Nord-Kivu, victimes de l’agression du M23 soutenu par l’armée rwandaise. Un élan de solidarité de la population du Kongo Central avec l’Est du pays.
De son côté, le gouverneur Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo a exhorté la population à reprendre ses activités tout en maintenant son soutien indéfectible aux FARDC. « Continuons à travailler, mais gardons vive la flamme de la solidarité avec nos compatriotes de l’Est », a-t-il déclaré.
L’incertitude demeure quant à la nouvelle date de la marche, mais l’engagement de la population aux côtés des FARDC ne semble pas faiblir.