Une vive tension a éclaté ce mercredi 19 février à Kola, siège de l’ISTA Gombe-Matadi, dans le territoire de Mbanza-Ngungu. Elle est liée aux revendications des étudiants qui contestent les frais connexes fixés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU). Ces frais concernent notamment l’accès au Wi-Fi, la professionnalisation et les stages.
La majoration des frais pour l’année académique 2024-2025, comparée à l’année précédente, a suscité un mécontentement général. Les étudiants doivent désormais s’acquitter de 319 USD (couvrant les frais académiques et frais connexes), payables en deux tranches contre 337 USD qu’ils ont payé en deux tranches l’année dernière pour les classes préparatoires au taux de 2500 FC . Bien que le montant global ait légèrement diminué, les étudiants dénoncent les frais connexes et le taux de change avec lequel ils sont censés payer ces frais.
La tension est montée d’un cran à Kola, les étudiants ne comprenant pas pourquoi ces frais sont à nouveau exigés alors qu’aucun service correspondant ne leur a été rendu malgré leur paiement.
Ils réclament des explications claires et détaillées sur la justification de ces frais avant d’accepter de les payer. Reste à savoir si le comité de gestion de l’ISTA Gombe-Matadi répondra favorablement à leurs revendications.
Face aux étudiants, le Président porte-parole de l’ISTA Gombe-Matadi affirme être victime d’une tentative de sabotage pour avoir défendu leurs revendications.
« Camarades étudiants, nous sommes devant la direction générale, le corps scientifique est ici. Vous m’avez soumis vos préoccupations, et je les ai fidèlement relayées aux autorités. L’année dernière, avez-vous réellement bénéficié du Wi-Fi ? Avez-vous suivi des formations professionnalisantes ? Combien de fois avez-vous payé les frais de stage ? Nous avons porté ces revendications sans arrière-pensée politique. Et maintenant, ils veulent sanctionner le PP et la coordination », a-t-il dénoncé.
Des dégâts matériels ont été signalés notamment la vandalisation des documents de l’institution, de quelques biens du home des étudiants et des casses, en particulier celle du véhicule du Directeur général de l’établissement.
Pour calmer la situation, les forces de sécurité sont intervenues et ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. L’opinion reste divisée sur la légitimité des revendications des étudiants. Si certaines personnes estiment que les étudiants sont manipulés, d’autres jugent leurs préoccupations tout à fait fondées.