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Après le séchoir hybride des fruits et légumes, Bénédiction Mandiangu innove une machine à râper le manioc

Dans un monde où l’innovation technologique transforme les industries, une nouvelle machine à râper le manioc fait parler d’elle. Conçue pour améliorer l’efficacité et la qualité de la transformation du manioc, cette machine répond aux besoins des agriculteurs et des transformateurs artisanaux. L’initiative est portée par Bénédiction Mandiangu, étudiant en électromécanique à la Faculté Polytechnique […]

Dans un monde où l’innovation technologique transforme les industries, une nouvelle machine à râper le manioc fait parler d’elle. Conçue pour améliorer l’efficacité et la qualité de la transformation du manioc, cette machine répond aux besoins des agriculteurs et des transformateurs artisanaux. L’initiative est portée par Bénédiction Mandiangu, étudiant en électromécanique à la Faculté Polytechnique de l’Université Kongo, à Mbanza-Ngungu (Kongo Central) et fondateur de Technoben, une entreprise spécialisée dans la fabrication de machines agroalimentaires et divers services techniques.

Grâce à cette innovation, le manioc râpé sous forme de pâte permet aux paysans et aux microentreprises de produire de l’amidon, de la farine panifiable de manioc, du gari et plusieurs autres dérivés. Bénédiction Mandiangu a accordé une interview exclusive à Kongo Média.

Kongo Média : Comment êtes-vous parvenu à réaliser cette machine ?

Le concepteur explique que tout est parti d’un constat sur le processus de transformation du manioc, souvent manuel et chronophage. « Depuis longtemps, j’ai remarqué que la transformation du manioc était un travail fastidieux pour les petits producteurs et les microentreprises. Cela limitait leur productivité et leur capacité à générer des revenus. Mon objectif était donc de concevoir une machine simple, efficace et accessible, afin de faciliter le râpage du manioc et d’autres tubercules. »

Qu’est-ce qui vous a motivé à aller plus loin ?

Bénédiction Mandiangu affirme que ses premières conceptions ont suscité un intérêt particulier, notamment grâce aux publications de Kongo Média. « Après la publication de Kongo Média, une personne m’a contacté pour me demander si je pouvais concevoir une râpeuse à manioc. Grâce à mes études en électromécanique, ma passion pour l’innovation et mon ambition de révolutionner la technologie en RDC, j’ai développé cette machine afin d’automatiser le travail et d’apporter une réelle valeur ajoutée aux agriculteurs et aux entrepreneurs agroalimentaires du pays. »

Quelles sont vos attentes après cette réalisation ?

Pour développer et produire cette machine à plus grande échelle, Bénédiction Mandiangu espère obtenir divers soutiens. « J’ai besoin d’un appui financier pour améliorer la production et la distribution de la machine, ainsi que de partenariats avec des institutions, des ONG et des investisseurs pour la rendre accessible aux paysans et aux PME du secteur agroalimentaire. Un soutien en visibilité et en communication serait également un atout afin que cette innovation atteigne un plus grand nombre de bénéficiaires. »

Combien de temps a pris la réalisation de cette machine ?

L’étudiant et fondateur de Technoben affirme que la conception de cette machine lui a pris trois mois, passant par plusieurs étapes : « Il a fallu effectuer des études de conception et identifier les besoins des utilisateurs, puis fabriquer et assembler les premiers prototypes. Ensuite, des tests ont été réalisés et des améliorations ont été apportées pour optimiser l’efficacité et la sécurité d’utilisation. Aujourd’hui, la machine est prête à être exploitée pour transformer le manioc plus rapidement et efficacement. »

Quelle est la valeur ajoutée de cette innovation ?

Cette machine apporte plusieurs avantages : « Elle permet un gain de temps considérable en augmentant la productivité des producteurs. Contrairement au râpage manuel, elle améliore aussi les conditions de travail, réduit la pénibilité et garantit une meilleure hygiène du processus. De plus, elle représente une opportunité économique en encourageant l’entrepreneuriat local et en facilitant la transformation du manioc en divers produits dérivés (farine, amidon, gari…), créant ainsi des sources de revenus. Enfin, en optimisant la transformation du manioc, elle contribue à la sécurité alimentaire et à une meilleure conservation des produits locaux. »

Que doivent faire les personnes intéressées ?

Selon lui, les personnes intéressées par cette machine peuvent contacter l’initiateur pour passer des commandes, investir ou soutenir le projet pour faciliter la production et la distribution, promouvoir cette innovation auprès des agriculteurs et entrepreneurs agroalimentaires, s’associer avec l’équipe pour la diffusion et la formation des utilisateurs dans différentes régions.

À noter que cette machine représente une avancée majeure dans la transformation agroalimentaire. En alliant efficacité, durabilité et facilité d’utilisation, elle offre une solution adaptée aux besoins des producteurs modernes. Cette invention marque un pas de plus vers une industrialisation durable et inclusive du secteur du manioc, non seulement au Kongo Central, mais aussi à travers le pays et au-delà.

Un inventeur aux multiples réalisations

Rappelons que Bénédiction Mandiangu est l’auteur de plusieurs inventions. Il a notamment mis au point un séchoir hybride 3.0 pour le séchage des fruits et légumes afin d’en assurer la conservation. Ce dispositif, amélioré grâce à son équipe au sein de Technoben, a évolué en un séchoir hybride intelligent capable d’interagir à distance avec un téléphone ou un ordinateur.

Fabrice Manzambi

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