La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a participé, ce samedi 15 mars, à l’ouverture de la session ordinaire de mars au sein des deux chambres du Parlement. Plus qu’une simple tradition, la présence de la cheffe du gouvernement à cette rentrée parlementaire témoigne du bon fonctionnement des institutions et de la volonté de renforcer la collaboration entre l’Exécutif et les représentants du peuple, en particulier dans un contexte marqué par l’agression rwandaise à l’Est du pays.
Conformément à l’article 115 de la Constitution, députés et sénateurs ont repris leurs travaux après trois mois de vacances parlementaires. Cette session s’ouvre dans un contexte critique, marqué par l’occupation des villes de Goma et Bukavu par l’armée rwandaise et ses supplétifs de l’AFC-M23, plongeant les zones concernées dans une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. Cette situation impose une réponse concertée des institutions nationales.
Outre le contrôle budgétaire et l’examen des projets de loi, le Parlement devra s’atteler à la recherche de solutions face aux défis sécuritaires et humanitaires. « En cette période de crise, le Parlement doit jouer un rôle central pour préserver l’intégrité et la souveraineté de notre pays », a déclaré Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale, soulignant l’urgence d’une action collective face à la menace que représente l’offensive du M23.
Le gouvernement Suminwa accorde une importance particulière à la collaboration avec le Parlement pour la mise en œuvre du Programme d’actions du Gouvernement (PAG). Lors de la présentation de ce programme, la Première Ministre avait déjà sollicité l’engagement des parlementaires afin d’atteindre les objectifs fixés. « Les urgences auxquelles nos populations font face nous imposent un esprit de collaboration », a-t-elle déclaré.