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Kongo Central : 56ᵉ anniversaire de la mort de Joseph Kasa-Vubu, hommage à un père de l’indépendance

Ce lundi marque le 56ᵉ anniversaire de la disparition de Joseph Kasa-Vubu, premier Président de la République Démocratique du Congo. Décédé le 24 mars 1969 dans sa résidence surveillée de Kisundi, à Boma (Kongo Central), il demeure une figure emblématique de l’histoire nationale, reconnu pour son intégrité et son engagement en faveur de la souveraineté du pays.

Ce lundi marque le 56ᵉ anniversaire de la disparition de Joseph Kasa-Vubu, premier Président de la République Démocratique du Congo. Décédé le 24 mars 1969 dans sa résidence surveillée de Kisundi, à Boma (Kongo Central), il demeure une figure emblématique de l’histoire nationale, reconnu pour son intégrité et son engagement en faveur de la souveraineté du pays.

Alors que la RDC traverse une période de guerre d’agression imposée par le Rwanda et ses alliés du M23/AFC, cet anniversaire est l’occasion de rappeler les idéaux de ce chef d’État, élevé au rang de Héros National. « Joseph Kasa-Vubu symbolise la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion de la Res Publica. Il restera à jamais un modèle d’éthique politique », a souligné Crispin Mbadu, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat.

Né en 1917 à Dizi, dans le Mayombe (Kongo Central), Joseph Kasa-Vubu est le premier homme politique congolais à réclamer, dès 1947, les droits du peuple congolais face au colonisateur belge. À la tête de l’ABAKO, une association politico-culturelle des Bakongo, il s’oppose fermement au plan Van Bilsen, qui envisageait une indépendance progressive sur 30 ans. À travers un manifeste, il exige l’indépendance immédiate et sans condition du Congo belge.

Après ses études chez les Pères de Scheut, il devient séminariste, puis instituteur et comptable au service des finances du gouvernement colonial à Léopoldville. Il est aussi le premier bourgmestre noir de la commune de Dendale (rebaptisée Kasa-Vubu). Homme soucieux d’honnêteté et de transparence, il rejette la voie religieuse et choisit de s’engager en politique, malgré les pressions de ses supérieurs.

Son combat s’accélère le 4 janvier 1959, lors d’un rassemblement de l’ABAKO interdit par l’administration coloniale. L’événement dégénère en émeutes, poussant la Belgique à organiser une Table Ronde à Bruxelles, où la date de l’indépendance du Congo est fixée au 30 juin 1960.

Plébiscité par le premier Parlement congolais face à Jean Bolikango, Kasa-Vubu est élu premier Président du Congo le 30 juin 1960. Dès son discours d’investiture, il exhorte les Congolais à « rassembler les matériaux de notre unité nationale, à construire notre nation dans l’union et la solidarité ».

Son mandat est marqué par d’importantes crises : sécessions du Katanga et du Sud-Kasaï, rébellions politiques, tensions avec le Premier ministre Patrice Lumumba, qu’il finit par révoquer en septembre 1960. En novembre 1965, il est évincé du pouvoir par un coup d’État militaire mené par Joseph Mobutu, qui prend la tête du pays.

Assigné à résidence dans sa province natale, Kasa-Vubu meurt le 24 mars 1969, faute de soins, à l’âge de 52 ans. Il repose aujourd’hui dans son village natal de Singhini, territoire de Tshela.

Son influence demeure palpable dans la gestion publique. En témoigne le geste du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, après son premier voyage officiel à l’étranger, avait reversé les reliquats de ses frais de mission au Trésor public, s’inspirant de l’exemplarité de Kasa-Vubu.

Une grande cérémonie commémorative est prévue ce 24 mars 2025 au rond-point Kimpwanza à Kinshasa, en présence de plusieurs autorités du pays. Pour beaucoup, Kasa-Vubu incarne encore aujourd’hui l’intégrité et le sens du devoir, valeurs essentielles à la gouvernance de la RDC.

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