Les membres de LUCHA ont brandi des banderoles et scandé des slogans pour exiger des solutions concrètes, allant jusqu’à réclamer “la démission du directeur régional”. Leur colère était palpable et, à leur arrivée, ils ont été sécurisés par la police avant d’être reçus par Théodore Kabeya, directeur régional de la REGIDESO.

La REGIDESO, pour sa part, a évoqué plusieurs problèmes techniques qui perturbent son bon fonctionnement, ce qui complique la desserte de toute la ville. Le directeur régional a expliqué que la pénurie d’eau à Matadi est principalement due à des machines « vieillissantes » qui nécessitent un remplacement.
« Nous devrions avoir deux gros motopompes pour faciliter la distribution d’eau potable. Les anciennes machines sont fatiguées, mais une fois remplacées, ce problème sera résolu », a-t-il fait savoir. Il a également évoqué un projet en cours pour améliorer l’usine de Mpozo, la deuxième de la ville, et mieux desservir la population.
À cet effet, le directeur Théodore Kabeya a promis de transmettre les préoccupations des manifestants aux autorités compétentes dont sa hiérarchie pour qu’une solution durable soit trouvée. Cette mobilisation de LUCHA a permis d’ouvrir un dialogue constructif avec la REGIDESO, bien que quelques bavures policières aient été enregistrées, faisant un blessé.
Le mouvement citoyen LUCHA a organiséLe mouvement prévoit d’autres manifestations si la situation ne s’améliore pas. Notons que dans sa démarche, LUCHA a organisé ce sit-in non seulement pour dénoncer la pénurie d’eau, mais aussi pour protester contre la surfacturation à laquelle sont confrontés certains abonnés. Les manifestants accusent des inégalités dans la distribution de l’eau, certains quartiers étant privilégiés au détriment d’autres.
Signalons que cette démarche n’est pas la première pour la LUCHA qui organise des actions pour dénoncer la gestion de l’eau à Matadi. En juillet 2022, un mouvement similaire avait eu lieu pour exiger une distribution régulière et équitable de l’eau potable.