Les habitants du quartier Kikuku, dans la commune de Nzadi à Boma, expriment leur vive inquiétude face à l’arrêt prolongé, depuis plus de trois semaines, des travaux de réhabilitation de la route Saïco. Lancée le 26 février dernier par le gouverneur Grâce Bilolo, ce chantier devait initialement durer trois mois. Or, à ce jour, moins d’un quart des travaux a été réalisé.
Sur le terrain, seuls quelques mètres ont été bétonnés à l’entrée de Saïco. Les engins sont toujours stationnés sur place, mais aucune activité n’est observable, ce qui alimente un climat d’incertitude. Aucune communication officielle n’a été émise par l’Agence de Travaux Publics du Kongo Central (ATP/KC), maître d’ouvrage du projet.
Cette situation complique sérieusement la vie des riverains, contraints de contourner l’avenue en passant par le cimetière Kamanda Matiti. Les motocyclistes, quant à eux, se rabattent sur un sentier étroit le long de la clôture de Nzamak.
Malgré plusieurs tentatives, la direction générale de l’ATP/KC n’a pas réagi à nos sollicitations. Toutefois, un membre du gouvernorat a confié à Kongo Média que « quelques éléments techniques manquaient », ce qui a retardé la poursuite des travaux. Il a toutefois assuré que « tout est désormais revenu à la normale, sur instruction du gouverneur de province, qui tient au respect du délai imparti », ajoutant que les travaux reprendront dans un bref délai.
« Les Bomatraciens doivent faire preuve de patience. Toutes les routes seront réhabilitées : Saïco, Bralima, Snel – Dumbi… Mais il faut comprendre que ces projets prennent du temps et peuvent être confrontés à des contraintes imprévues », a-t-il ajouté.
En attendant, les habitants de Saïco interpellent les autorités provinciales et exigent une communication claire de la part de l’ATP/KC sur l’avenir du chantier. L’absence de transparence et l’accumulation des retards risquent de compromettre davantage la mobilité dans cette partie de la ville de Boma déjà enclavée.