Une plénière est convoquée ce mardi 22 avril à l’Assemblée provinciale du Kongo Central. Parmi les sujets au cœur des discussions figure l’invitation du ministre provincial des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Jacques Khonde Mombo, qui devra répondre aux préoccupations des élus concernant l’évolution de plusieurs chantiers à travers la province, notamment celui du stade Lumumba de Matadi.
Le ministre sera face aux députés provinciaux pour apporter des éclaircissements sur ces différents dossiers, dont celui du stade Lumumba, un chantier emblématique situé au cœur de la ville de Matadi et lancé depuis plus de 15 ans. Selon plusieurs sources, le ministre devrait fournir des explications détaillées sur l’état d’avancement du projet.
Cette invitation survient quelques jours après une visite sur le site par une délégation de l’Assemblée provinciale conduite par son président, Papy Mantezolo Diantezua. Le constat sur place a été jugé amer. Lors d’une conférence de presse organisée le week-end dernier à l’occasion du premier anniversaire de l’installation du bureau de l’Assemblée, le président a révélé que le chantier aurait déjà englouti près de 48 millions de dollars américains.
Le contexte est marqué par un profond mécontentement des élus provinciaux face à la lenteur des travaux de finition de ce stade, dont la construction a été confiée aux entreprises Mango et Sodimas. Le projet, malgré plusieurs engagements pris par les autorités, accuse un retard considérable.
« L’objectif de cette interpellation est d’obtenir des éclaircissements sur les causes de cette lenteur, d’identifier les responsabilités et de déterminer les mesures à envisager pour accélérer la livraison du projet », a indiqué l’entourage du ministre.
Le stade Lumumba est un projet d’intérêt public majeur, censé doter Matadi d’une infrastructure sportive moderne, capable d’accueillir des compétitions internationales. Son inachèvement constitue un frein au développement du sport et à l’économie locale.
Les députés provinciaux attendent donc des réponses claires et des engagements concrets. À défaut, des mesures de pression pourraient être prises à l’encontre des prestataires ou des responsables du projet pour débloquer la situation.