À ce jour, les victimes vivent toujours dans des conditions précaires, hébergées tantôt chez des familles d’accueil, tantôt à la belle étoile. C’est ce qu’a constaté Charlotte Binda Dodo, cheffe de secteur de Bundi, lors de sa visite à Tseke-Zole le samedi 26 avril dernier, venue s’enquérir de la situation actuelle des sinistrés.
“Le constat est amer. Les élèves étudient dans de mauvaises conditions, les familles sont éclatées : le père est parti chercher refuge ailleurs, la mère et les enfants aussi. La situation est catastrophique et nécessite une intervention urgente”, a-t-elle déclaré.
De son côté, Lombo Lutete, chef du village Tseke-Zole, déplore l’inaction des autorités provinciales. Selon lui, celles-ci se contentent d’envoyer des missions de constat sans suite concrète.
“On reçoit de temps en temps des visites de gens qui viennent observer la situation, ils prennent des images et repartent. Voilà bientôt cinq mois que cela dure. Seul le ministre provincial Édouard Samba Nsitu, accompagné de l’administrateur de territoire, était passé au tout début. Il avait, par ses propres moyens, réhabilité une école endommagée. Depuis, plus rien”, déplore-t-il.
À noter que le village de Tseke-Zole abrite également des réfugiés angolais, dont certains ont également été touchés par cette catastrophe.