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Seke-Banza : une conférence-débat pour célébrer la Journée internationale des sages-femmes

L’humanité toute entière célèbre, le 5 mai de chaque année, la Journée internationale des sages-femmes, en hommage au travail réalisé par ces professionnels de santé à travers les soins essentiels qu’ils offrent aux mères et aux nouveau-nés.

À Seke-Banza, cette journée a été célébrée à travers une conférence-débat organisée dans la salle polyvalente “Les Deux Palmiers”. Cette conférence a été organisée par l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) Boma à Kinzau-Mvuete, en collaboration avec la Société Congolaise de la Pratique Sage-Femme (SCOSAF/Seke-Banza).

Plusieurs thématiques, ont été abordées au cours de ladite conférence notamment l’initiative d’ouverture d’une filière sage-femme à l’ISTM Boma/Kinzau-Mvuete, la définition de la profession de sage-femme, l’organisation de cette profession, ainsi que les droits et devoirs qui y sont liés.

L’activité a connu la participation active des élèves et étudiants des filières sage-femme de l’Institut des Techniques Médicales de Kinzau-Mvuete et de l’ISTM Boma/Kinzau-Mvuete, ainsi que d’autres invités.

Dans son mot d’ouverture, l’assistant Roger Phuati, secrétaire général académique de l’ISTM Boma à Kinzau-Mvuete, a rendu hommage aux sages-femmes qui, selon lui, sont des piliers du système de santé. Par leur engagement et leur expertise, elles sauvent des vies chaque jour et accompagnent les mères et les nouveau-nés dans les moments les plus cruciaux de leur existence.

La présidente territoriale de la SCOSAF Seke-Banza, Gloria Mbadu, s’est quant à elle appesantie sur le thème retenu en 2025 pour la Journée internationale des sages-femmes : « Une sage-femme indispensable dans chaque crise, une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir ». Elle a plaidé pour une meilleure prise en charge de la profession.

« Nous vivons dans un contexte de crises — sanitaires, humanitaires, économiques ou sécuritaires — qui mettent à rude épreuve les structures de santé. Et pourtant, dans chaque crise, la sage-femme est là : discrète mais présente, résiliente mais oubliée. Nous intervenons là où tout commence, dans les villages les plus reculés, dans des maternités sous-équipées, parfois sans électricité. Cependant, pour continuer à mieux assurer notre rôle, nous avons besoin d’une formation continue, de moyens adéquats de protection et de reconnaissance. Je lance donc un appel aux autorités, aux partenaires techniques et financiers, à la société civile et aux leaders communautaires pour soutenir et s’investir dans la santé maternelle et néonatale », a-t-elle souligné.

Le conférencier du jour, le chef des travaux Thomas Diwambanzila de l’ISTM Kimpese, a défini le concept de sage-femme comme un personnel qualifié et bien formé qui surveille la grossesse, en suit l’évolution et assure l’accompagnement. Selon lui, la compétence est le socle de l’exercice de cette profession et constitue la clé de la réduction du taux de mortalité maternelle. Il a exhorté les futurs sages-femmes à se perfectionner davantage, car ils seront personnellement responsables, tant sur le plan civil que pénal, de leurs actes professionnels. Il les a également encouragés à s’inscrire prochainement à l’Ordre national des sages-femmes.

Des échanges fructueux entre les participants et le conférencier ont permis d’identifier certains obstacles qui entravent encore l’exercice optimal de cette profession, souvent à l’origine de la mortalité maternelle et infantile.

La rencontre s’est clôturée par le mot de remerciement de François Kambua, secrétaire administratif de l’ISTM Boma à Kinzau-Mvuete, qui a salué la collaboration entre son institution et la SCOSAF Seke-Banza, ayant permis la réussite de cette journée de réflexion et de partage d’expériences.

À noter que le métier de sage-femme, autrefois exclusivement réservé aux femmes, est aujourd’hui mixte. Il est désormais reconnu comme une profession médicale en République Démocratique du Congo.

Timothée Muela

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