Le projet WISH 2 (Women’s Integrated Sexual Health, Santé Sexuelle et Reproductive intégrée pour les femmes, ndrl), mis en œuvre par l’organisation Marie Stopes International (MSI), a été officiellement lancé mardi 6 mai à Matadi, dans la province du Kongo Central. La cérémonie a réuni plusieurs autorités politiques et sanitaires. À cette occasion, Patrick Djemo, Directeur pays de MSI RDC, a détaillé les objectifs de cette initiative, axée sur la santé et les droits des femmes.
« Nous voulons répondre à des besoins réels, identifiés sur le terrain », a déclaré Patrick Djemo dans une interview exclusive accordée à Kongo Média. « Le projet WISH vise à améliorer l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, principalement pour les femmes, mais aussi pour les hommes. »
Selon lui, les priorités sont claires. « Il s’agit de planification familiale, de dépistage du VIH, de lutte contre les violences basées sur le genre, mais aussi de prévention du cancer du col de l’utérus, l’un des cancers les plus meurtriers chez les femmes congolaises. »
La province du Kongo Central fait partie des zones ciblées dans cette deuxième phase du projet, aux côtés d’autres provinces de la RDC. « Ce choix est basé sur les données issues des enquêtes de population. Le Kongo Central présente un fort besoin, notamment en raison du taux élevé de mortalité maternelle », a-t-il expliqué.
La proximité de cette province avec Kinshasa a également pesé dans la balance. « Cela facilite l’acheminement des ressources et réduit les coûts logistiques. Mais au-delà de ça, c’est la réalité des besoins locaux qui a guidé notre choix », a insisté le directeur pays de MSI RDC.
Pour la mise en œuvre, MSI RDC mise sur une collaboration étroite avec les autorités de la province. « Nous n’agissons pas seuls. Nous accompagnons la division provinciale de la santé et le ministère de la Santé. Le gouvernorat de province est aussi pleinement impliqué. Notre rôle est d’apporter un appui technique et financier, en respectant le leadership des structures étatiques », a précisé Patrick Djemo.
« L’objectif est que chaque femme ait la possibilité de faire des choix éclairés concernant sa santé, et que ces choix soient respectés. C’est aussi un levier pour le développement de la province et du pays tout entier », a-t-il conclu.
Pour rappel, Marie Stopes International est une organisation active dans 37 pays, spécialisée dans l’accès à la contraception et à la santé sexuelle. Elle travaille avec des équipes locales pour offrir des services de qualité, adaptés aux besoins des femmes et des filles, afin de leur permettre de mieux planifier leur avenir.
Reagan Nsiese