Les 16 et 17 mai 2025, la salle du cadre de concertation de la société civile à Matadi a servi de cadre à un atelier de renforcement des capacités des membres de la coordination provinciale de Rien Sans les Femmes (RSLF). Animée par Maître Maryline Bakangana, cette session a mis l’accent sur le leadership féminin transformateur et la maîtrise des textes juridiques internationaux favorisant l’égalité entre les sexes.
« Le leadership, c’est l’art de guider un groupe vers un objectif commun. Quand il est exercé par les femmes, il devient un levier de changement sociétal », a expliqué Maître Maryline Bakangana à l’ouverture des échanges. Elle a décliné cinq principes essentiels du leadership transformateur à savoir l’engagement, la création d’une communauté solidaire, la créativité, la formation continue, et le coaching des nouvelles générations.
En parallèle, un tour d’horizon des grands instruments juridiques a été présenté, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (1966), et la Convention sur les droits politiques des femmes (1952). Ces textes servent de fondements à la lutte pour une participation équitable des femmes dans la vie publique.
« Cette formation m’a permis de visionner autrement notre engagement citoyen. Oui, nous avons la capacité de diriger, de prendre part aux décisions. Et il est temps que les hommes nous accompagnent véritablement dans ce combat », a déclaré Maître Arianne Nkuanga, émue par la richesse des contenus abordés.
De son côté, Maître Acky Talu, participant à cette session, a salué l’initiative et réaffirmé son soutien à l’égalité des genres. « J’encourage les femmes à s’engager pleinement et je continuerai à les accompagner en sensibilisant les communautés. »
Signalons que la coordonnatrice de RSLF Lydie TSAPA a lancé un appel à une mobilisation massive des femmes du Kongo Central. Pour elle, le renforcement de la femme Kongo en leadership doit s’étendre à travers la province. « Malgré le manque de financement, nous continuons de nous battre pour faire entendre la voix des femmes. »