Réunis en « conscience républicaine », les cadres et militants de la NOGEC ont exprimé leur solidarité envers le ministre mis en cause pour des faits de présumé détournement, avant d’appeler à la retenue, au respect des institutions, et au respect des principes d’État de droit. _« La justice n’est pas la haine et l’État de droit exclut les règlements de compte », lit-on dans la déclaration lue par Antoine Lubangi Ndjibu, président interfédéral de la NOGEC.
Ils affirment que Maître Constant Mutamba, présenté comme une figure de la jeunesse engagée et réformatrice, a toujours œuvré dans la légalité pour construire une justice équitable en RDC. L’inter fédération estime donc que les accusations portées contre lui visent à nuire à son intégrité morale et à son parcours politique.
Selon les militants de la NOGEC Kongo Central, les accusations actuelles semblent reposer sur l’utilisation d’un fonds lié à un contrat réduit de 39 à 29 millions de dollars, autorisé par la DGCMP. Ils affirment que le ministre avait transmis toutes les informations requises à l’Inspection Générale des Finances (IGF) avant même le paiement en date du 3 avril 2025.
Par ailleurs, ils rappellent que le dossier devient judiciaire uniquement après la dernière décision de la Première Ministre, et que les règles en matière de marchés publics exigent d’abord une gestion administrative avant toute poursuite. « Aucun dollar n’a été utilisé. L’argent destiné à la construction de la prison de Kisangani est toujours disponible à la banque », assure le document.
Le communiqué évoque un climat d’hostilité entretenu, selon ses auteurs, par des « discours haineux » et des « manipulations politiques ». Ils dénoncent une tentative de lynchage médiatique et judiciaire, et appellent à un traitement équitable et impartial du dossier.
Par ailleurs, l’inter fédération met également en cause la récidive du Procureur Général près la Cour de Cassation, qui aurait introduit un second réquisitoire auprès de l’Assemblée nationale pour motif « d’outrage aux magistrats », après que le premier eut été rejeté.
Signalons que dans un dernier appel, les militants s’adressent directement au Chef de l’État, Félix Tshisekedi, lui demandant de s’impliquer personnellement pour préserver l’image de la justice, l’unité nationale et la paix sociale. « Excellence, le peuple observe, espère et vous fait confiance », conclut la déclaration, reprenant le célèbre slogan patriotique : La patrie ou la mort, nous vaincrons.