Ce financement initial est destiné à soutenir des investissements dans les communautés locales, les infrastructures et la création d’emplois, en particulier dans la province du Kongo Central, autour du site d’Inga. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie et les perspectives économiques d’environ 100 communautés, représentant près de 1,2 million de personnes, vivant à proximité du futur barrage. Ces populations bénéficieront notamment de meilleurs services de base, d’un accès à une eau potable de qualité, d’une énergie renouvelable, ainsi que de la réhabilitation des routes rurales. Des programmes de développement des compétences et d’accès à l’enseignement supérieur seront également mis en œuvre pour permettre aux jeunes et aux travailleurs locaux de bénéficier directement des retombées économiques du projet.
Ce programme s’inscrit dans le cadre du Pacte national de l’énergie, un engagement de la RDC qui vise à accroître l’accès à l’électricité de 21 % actuellement à 62 % d’ici 2030. Aligné sur l’initiative continentale Mission 300, ce plan national prévoit une série d’investissements et de réformes visant à accroître la capacité de production d’énergie, à attirer les investisseurs privés et à renforcer la performance de la compagnie nationale d’électricité.
« Le potentiel de production d’électricité sur le site d’Inga est l’un des plus importants au monde. Le développement de l’hydroélectricité d’Inga 3 sera transformateur pour la RDC. En augmentant l’accès à une énergie propre, renouvelable et abordable pour les ménages et les industries congolaises, il servira de moteur pour une croissance inclusive et des emplois », a souligné Bob Mabiala, directeur de l’Agence pour le développement et la promotion du Grand Inga (ADPI-RDC). Il a insisté sur l’importance de bâtir des bases techniques et de gouvernance solides et d’impliquer activement les communautés locales dès cette première phase.
Le soutien financier et technique de la Banque mondiale permettra à l’ADPI-RDC de piloter efficacement ce programme stratégique, en finalisant notamment les études détaillées, en renforçant les capacités techniques locales et en structurant la mise en œuvre du projet. Inga 3, troisième centrale sur le fleuve Congo après Inga 1 et 2, pourrait à terme générer une puissance électrique comprise entre 2 et 11 gigawatts. Vu son ampleur et sa complexité, la réalisation complète du projet devrait s’étendre sur environ une décennie, impliquant une coopération étroite entre les autorités congolaises, les bailleurs internationaux, le secteur privé et la société civile.
« C’est l’opportunité d’écrire une nouvelle page dans l’histoire du développement de la RDC, une page qui met à profit les riches ressources du pays pour sortir des millions de personnes de l’extrême pauvreté », a déclaré Albert Zeufack, directeur de division de la Banque mondiale pour l’Angola, le Burundi, la RDC et Sao Tomé-et-Principe. Il a réaffirmé l’engagement de la Banque mondiale à accompagner la RDC dans sa vision de transformation énergétique et de développement humain à travers Inga 3 et d’autres projets structurants.